La décision devrait être effective le 31 juillet prochain et menace 80 emplois. Nexcis a bénéficié de 6 ans d’investissement provenant de l’argent public (à hauteur de 25 millions d’euros) et de fonds propres d’EDF (pour un montant 35 millions d’euros), selon l’intersyndicale de l’entreprise.
Selon des informations que vient de nous fournir l’intersyndicale de Nexcis, cette filiale d’EDF Energies Nouvelles, qui est un centre de R&D dans le domaine du photovoltaïque, vit ses derniers mois d’existence. EDF a en effet annoncé le 2 mars dernier aux salariés son intention de fermer ce site situé au Rousset et employant 80 salariés. Un décision qui prendrait effet le 31 juillet prochain, toujours selon l’intersyndicale de Nexcis. Cette société est notamment spécialisée dans les panneaux et les éléments photovoltaïques intégrés au bâti (BIPV).
“Pourquoi détruire le seul centre français de recherche appliquée qui est engagé dans la voie de l’industrialisation photovoltaïque”, déplore l’intersyndicale qui dénonce “un gâchis” puisque cette filaile est le fruit d’un “investissement d’argent public de 6 ans à hauteur de 25 millions d’euros et de fonds propres EDF d’un montant de 35 millions d’euros”.
Les salariés s’interrogent également sur le bienfondé de cette fermeture soudaine “en pleine transition énergétique prônée par le gouvernement”, d’autant que “le cahier de route imposé par EDF a toujours été tenu et que nous avons aujourd’hui un produit proche de l’industrialisation, et source de création d’emplois”, s’insurge l’intersyndicale, qui fait savoir que “les salariés mettront tout en oeuvre afin de sauver leurs emplois et garantir l’avenir du site Nexcis-Rousset.”
“L’intérêt de notre pays, c’est de structurer des champions dans le domaine de l’énergie, car je vous rappelle qu’EDF(…) ne fait pas seulement dans l’énergie nucléaire mais aussi s’investit puissamment dans les énergies renouvelables “, avait pourtant déclaré la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal, souligne l’intersyndicale.
Créée par essaimage de l’IRDEP (Institut de recherche et développement pour l’énergie photovoltaïque), la société a choisi de s’orienter vers la technologie CIGSe2 (cuivre, galium, indium, séléniure) pour cellules avec l’objectif de parvenir à les produire à un coût similaire à celui du silicium cristallin.
Nexcis est présidée par Antoine Cahuzac, frère de l’ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, qui avait démissionné de son poste suite à des accusations de fraude fiscale.