Un raccord électronique durable pour les moelles épinières endommagées

Le 24/02/2015 à 13:34 par Didier Girault
EPFL

Cette interface est intégrée dans de la dure-mère. Le fait qu’elle utilise ce tissu allonge sensiblement sa durée de vie.

Des chercheurs de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) ont mis au point une interface électronique assurant la connexion entre neurones de la moelle épinière (transmission de signaux électriques reçus de neurones et émis vers des neurones), à grande durée de vie, signale la revue Spectrum.

En effet, cette interface utilise un « matériau » biocompatible parfaitement taillé pour suivre les mouvements agitant le milieu dans lequel elle baigne (contractions du cerveau au rythme des battements cardiaques, étirements et relaxations de la moelle épinière au rythme des mouvements de la personne…) : ce matériau, c’est la dure-mère, c’est-à-dire le tissu qui enveloppe la moelle épinière et le cerveau.

« Un implant aux caractéristiques mécaniques similaires à celles du tissu neurologique constitue une interface beaucoup plus performante qu’un implant non déformable », rappelle Stéphanie Lacour, un des chercheurs à l’origine de cette interface, également titulaire de la chaire de technologies neuro-prothétiques à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne.

Baptisée « e-dura », cette interface est destinée à être placée à la surface de la moelle épinière ou du cerveau (là où existe justement la dure-mère) et non pas à être implantée dans le cerveau comme le sont des électrodes de stimulation.

Les essais menés sur des souris et des rats ont montré que l’e-dura génère moins de problèmes (inflammations…) que les interfaces actuelles réalisées en matériaux rigides, et qu’elle remplit parfaitement son rôle d’interface.
 

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