Le chinois Alcatel Enterprise veut délocaliser en Roumanie l’assemblage final de ses produits, une activité confiée jusqu’alors à l’usine Jabil de Brest. Les projets en cours permettraient néanmoins à Brest d’atteindre l’équilibre financier, sans Alcatel Enterprise, dès janvier 2017, selon la CGT et FO.

Alcatel Enterprise, activité d’Alcatel-Lucent rachetée en octobre dernier par l’Etat chinois, vient d’annoncer, ce mois de février, une fin de contrat avec le site de Brest de Jabil.

Ce dernier réalise l’assemblage final de matériels électroniques pour le compte d’Alcatel Enterprise. Cette activité devrait être transférée en Roumanie.

A la suite de cette annonce, le groupe Jabil a fait savoir aux 75 salariés de l’usine de Brest qu’il n’apporterait pas de soutien financier supplémentaire au site. Le directeur du site a même déclaré : « on semble donc s’orienter vers la fermeture de l’usine de Brest ».

Or, les syndicats CGT et FO de Jabil Brest estiment qu’il suffirait de 2,5 millions d’euros pour soutenir l’activité du site pendant les 18 mois nécessaires à ce que celui-ci se remette de la perte de son client Alcatel Enterprise.

Les syndicats précisent qu’aujourd’hui, « après la recapitalisation de 25 millions d’euros faite par le groupe Jabil en août dernier, la situation financière de Jabil Brest est très saine » et que « les développement en cours avec de nouveaux clients devraient permettre d’atteindre l’équilibre d’exploitation dès septembre 2015 et l’équilibre financier sans le client Alcatel Enterprise dès janvier 2017 ».

Aussi, la CGT et FO réclament-ils le report du départ d’Alcatel Enterprise et le soutien financier temporaire du groupe Jabil. Le 20 février dernier, ils ont rencontré le sous-préfet de Brest pour lui faire part de leurs doléances.