La vente d’Altis Semiconductor à deux sociétés russes pourrait enfin se concrétiser à l’occasion du Forum économique de Saint-Petersbourg, auquel le président de la République, Nicolas Sarkozy, participera le 19 juin.
Attendue depuis des mois, la vente d’Altis Semiconductor, basée à Corbeil-Essonnes, à deux sociétés russes, pourrait enfin se concrétiser à l’occasion du Forum économique de Saint-Petersbourg. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, y est attendu samedi 19 juin. Rosnano, créé en 2007 par l’Etat russe pour promouvoir les nanotechnologies dans le pays, et la holding AFK Sistema, contrôlée par le milliardaire russe Vladimir Evtouchenkov, “seraient les futurs repreneurs d’Altis“, écrivait déjà en mars le quotidien économique russe “Vedomosti”.
“1500 emplois sont concernés (…) et même si le volume d’investissement n’est pas de l’ordre de la centaine de millions d’euros, on espère que les choses pourront progresser, sinon aboutir d’ici Saint-Pétersbourg“, a déclaré un porte-parole de l’Elysée à l’agence Reuters. Le FSI (Fonds stratégique d’investissement) et Oséo compléteraient le tour de table à hauteur de 20 à 30 millions d’euros pour le premier et de 25 millions d’euros pour le second (dont 15 millions d’euros de prêts et 10 millions d’euros d’aides).
AFK Sistema avait manifesté son intérêt pour une prise de participation dans Infineon, lors de la crise économique de 2009, mais les autorités allemandes s’y étaient opposées, craignant un accès de la Russie à des technologies sensibles. AFK s’était alors tourné vers Altis.
Vingt à vingt-cinq accords économiques et contrats seront signés ces prochains jours entre la France et la Russie lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg, précise la présidence de la République. L’Elysée reste notamment très mystérieuse a propos d’un “investissement industriel d’environ deux milliards d’euros par un groupe privé russe en France“, dans un secteur de l’industrie qui n’a pas été divulgué. “Nicolas Sarkozy sera accompagné par une importante délégation dans laquelle figureront des patrons du CAC 40“, ajoute l’Elysée.