Le CNI recommande d’offrir, notamment aux PME, des outils de financement diversifiés accompagnant la vie et les risques que prend l’entreprise.
Le Conseil national de l’industrie (CNI) a remis, lors de sa réunion plénière du 10 décembre, au Premier ministre et au ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique un avis et dix recommandations pour améliorer le financement des entreprises industrielles.
Le CNI recommande de renforcer la relation de confiance entre l’entreprise et ses partenaires bancaires et d’offrir, notamment aux PME, des outils de financement diversifiés accompagnant la vie et les risques que prend l’entreprise.
Afin d’améliorer la capacité d’autofinancement des entreprises, le CNI émet le souhait que la baisse du taux de l’IS à 28 %, annoncée par le gouvernement à l’horizon 2020, soit anticipée pour les PME industrielles ou qu’un taux différencié soit appliqué aux bénéfices réinvestis dans des investissements productifs.
Sur l’octroi de crédits d’investissement aux PME industrielles, le CNI relève dans les données statistiques un taux d’octroi satisfaisant mais note, selon les enquêtes menées auprès des chefs d’entreprise, un phénomène « d’autocensure » dans les demandes de crédits qu’il souhaite voir analysé de façon approfondie par la Banque de France lors de ses enquêtes.
Les crédits de trésorerie font en revanche l’objet de tensions plus importantes, notamment dans les phases de difficultés conjoncturelles que traversent les entreprises. Aussi le Conseil invite t-il chefs d’entreprises et réseaux bancaires à s’attacher à construire dans la proximité et la durée des relations de plus grande confiance.
Sur le financement d’exploitation, le Conseil pointe le besoin de simplifier le régime juridique de financement des stocks pour permettre de développer cet outil de financement du BFR peu répandu en France. De façon plus générale, le CNI suggère qu’une réflexion soit portée, avec toutes les parties prenantes, sur le droit des entreprises en difficulté, le droit des sûretés et le financement des entreprises en s’appuyant sur une analyse comparative avec les législations en vigueur chez nos partenaires européens.
Enfin, le CNI insiste sur la nécessité de faire respecter les délais de paiement car les retards de paiement restent aujourd’hui une cause majeure des difficultés de trésorerie rencontrées par les PME et invite l’Etat à appliquer avec détermination les nouvelles sanctions administratives.
Il est possible de télécharger en intégralité l’avis du CNI sur le financement des entreprises industrielles en se rendant sur ce lien.