« Des milliards d’objets, connectés les uns aux autres et à l’Internet, exigent de nouveaux services et des technologies modernes comme des capteurs sans pile et sans fil », souligne Emmanuel François, directeur des ventes Europe de l’Ouest chez EnOcean.
Les premières Universités d’automne de l’Alliance EnOcean qui regroupe des entreprises de renom du secteur du bâtiment(*), ont réuni plus de 150 participants les 22 et 23 octobre derniers. Elles étaient édiées aux solutions logicielles et matérielles dans le domaine de l’immotique.
L’un des événements clés de ces universités a été une série d’ateliers axés sur la pratique. Les experts du secteur ont présenté des exemples de projets. Les séances ont porté, par exemple, sur une installation de bâtiment intelligent selon la norme ISO 50001 et la technologie TO-Pass (Wago), le suivi d’une installation EnOcean/KNX (Vitec, Vimar), le paramétrage et le contrôle d’un système multiprotocole (ABB), des scénarios de maison intelligente s’appuyant sur différents systèmes comme Zodianet ou myFOX (Giga Concept, Vitec), l’interface de plusieurs systèmes de maison intelligente (ImperiHome), le contrôle de l’éclairage basé sur Dali/EnOcean (Helvar), la mise en service à distance des réseaux EnOcean et les règles d’installation relatives aux actionneurs sans fil (Thermokon, Belimo).
Discussions sur l’impact du numérique sur le secteur du bâtiment
Au cours de ces universités, des experts venant des sociétés Toshiba, EDF, Ubiant, Mydomotique, Domadoo, la Fédération française de domotique et des intégrateurs ont discuté de l’impact de la numérisation sur le secteur du bâtiment et ses modèles économiques.
« Les données et la numérisation de notre quotidien révolutionnent le secteur du bâtiment. Des milliards d’objets, connectés les uns aux autres et à l’Internet, exigent de nouveaux services et des technologies modernes comme des capteurs sans pile et sans fil », explique Emmanuel François, directeur des ventes Europe de l’Ouest chez EnOcean. « Plusieurs acteurs des secteurs verticaux s’attaquent à ce marché qui connaît une croissance fulgurante. Le défi consiste alors à réunir ensemble différents segments et normes dans une approche axée sur les services intégrés pour offrir aux utilisateurs la meilleure expérience possible. Actuellement, tous les acteurs cherchent encore à déterminer leur rôle spécifique dans le cloud appelé l’Internet des objets », ajoute-t-il.
Pourtant, les modèles économiques actuellement en place ne semblent pas suffisamment adaptés aux besoins du marché. Les utilisateurs demandent des applications de maison intelligente simples, qui soient faciles à utiliser et qui puissent être téléchargées par n’importe quel utilisateur final. Pour les solutions de pointe, un modèle de paiement combiné aux services d’un intégrateur devrait être proposé. Plusieurs partenaires comme Ubiant ou Jeedom ont présenté ce modèle économique. L’étape suivante concerne la mise en relation avec l’utilisateur final. Là encore, les circuits de promotion actuels, qui passent par les grandes chaînes de magasin, semblent ne pas atteindre les consommateurs. Par conséquent, les intégrateurs envisagent d’avoir leurs propres boutiques, en travaillant avec un réseau d’installateurs. À cet égard, Vitec a présenté son concept de boutiques de maisons intelligentes, basé sur sa marque Ubiwizz, qu’il a l’intention de déployer à grande échelle en Europe. Par ailleurs, l’une des présentations a porté sur l’interconnexion et la gestion de la technologie sans fil de récupération d’énergie EnOcean avec d’autres protocoles de communication.
Michael Hutin, intégrateur, a présenté son concept de maison intelligente qui intègre la norme EnOcean dans un autre système. Il a démontré qu’il n’existe aucune différence de coût par rapport à une solution câblée traditionnelle lors de l’utilisation des dernières technologies d’éclairage (LED), de volets, de chauffage, de ventilation et d’alarme. Claude Blondel, directeur technique du Club Med, a présenté la récente modernisation de 400 chambres d’hôtel du Club Med Opio Provence et de 600 chambres du Club Med Kamarina, réalisée sur la base de la technologie EnOcean en collaboration avec Altecon et Vitec. Grâce à l’approche sans pile et sans fil, Club Med est parvenu à un retour sur investissement de trois ans pour Opio et de deux ans pour Kamarina.
(*) Plus de 350 entreprises font actuellement partie de l’Alliance EnOcean. Le siège principal de l’organisation, à but non lucratif, est à San Ramon, en Californie.