D’une durée moyenne de 3 ans, les projets lancés commencent à apporter des résultats concrets : des démonstrateurs, des premiers brevets (une quinzaine déjà déposés alors que les premiers projets de recherche ne sont pas encore arrivés à leur fin), des start-up en gestation ou création (trois en cours.
Lancés dans le cadre du programme d’investissement d’avenir, les Instituts de recherche technologique ont pour mission de développer des filières technologiques et économiques très compétitives. Thématiques, orientés marchés et interdisciplinaires, ils rassemblent des compétences académiques et industrielles pour leur permettre d‘innover dans des domaines stratégiques pour la France. Leur deuxième forum national qui s’est tenu le 21 octobre dernier à Nantes, a été l’occasion de tirer un premier bilan, deux ans après leur démarrage.
Plus de 120 projets de recherche ont été lancés. D’une durée moyenne de 3 ans, ces projets commencent à apporter des résultats concrets : des démonstrateurs, des premiers brevets (une quinzaine déjà déposés alors que les premiers projets de recherche ne sont pas encore arrivés à leur fin), des start-up en gestation ou création (trois en cours). Et les IRT montrent au quotidien qu’ils sont en mesure de monter et démarrer de nouveaux projets de recherche en 6 mois environ, ce qui est un véritable atout.
Les PME représentent deux tiers des partenaires industriels des IRT
Près de 150 PME technologiques sont entrées dans les IRT. Elles participent aux projets de recherche aux côtés des grandes entreprises et des structures académiques. Elles représentent deux tiers des partenaires industriels des IRT et ce ratio devrait encore augmenter. Ainsi, les IRT jouent un rôle important pour stimuler la recherche collaborative entre grandes groupes et PME et à renforcer la dynamique des acteurs au sein de filières industrielles.
Une cinquantaine d’équipements structurants, de plateformes et de moyens d’essais ont été mis en place. Ils confirment l’importance de la recherche expérimentale en condition industrielle pour accélérer l’innovation et le transfert vers le marché. Ces moyens, souvent onéreux, sont mutualisés au sein des IRT, générant des économies importantes et offrant un accès aux PME.
Les IRT ont engagé leur développement à l’international, et en particulier au plan européen. Une dizaine de projets de recherche a été déposée ou sont en cours de dépôt dans le cadre des appels à projets du programme cadre de l’Union européenne, Horizon 2020, lancé début 2014. La mutualisation des compétences et expériences permet ainsi d’embarquer à l’Europe de nombreux partenaires qui n’ont pas la taille critique pour y aller seuls : PME mais aussi ETI et structures académiques.
La plupart des IRT ont commencé à développer des programmes dans des domaines complémentaires à la recherche. Innovation, accompagnement des PME, accompagnement des start-up, formation initiale et continue. En particulier, les IRT ont engagé ensemble un projet concernant la formation des doctorants accueillis dans les IRT (connaissance de l’entreprise, recherche et innovation industrielle, propriété intellectuelle…) pour les préparer à s’insérer dans les entreprises. Dans la plupart des IRT, le projet est largement accompagné par les collectivités locales (notamment sur les bâtiments, les équipements, les programmes PME) et l’ensemble de l’écosystème, ce qui accentue l’effet structurant des IRT. En particulier, la démarche de rapprochement avec les pôles de compétitivité permet de renforcer l’effet d’entrainement et de diffusion des IRT dans l’ensemble du tissu industriel.
Les IRT sont au nombre de huit dont cinq concernent l’électronique : b-com (technologies numériques, à Rennes), Jules Verne (fabrication avancée à Nantes), Nanoelec (nanoélectronique à Grenoble), Railenium (ferroviaire, à Valenciennes), Antoine de Saint Exupéry (aéronautique, espace, systèmes embarqués à Toulouse), SystemX (ingénierie numérique des systèmes à Paris-Saclay). Ils bénéficient d’un financement de l’Etat au titre du programme d’Investissements d’avenir.
« S’il est prématuré de dresser une analyse globale de l’impact des IRT sur notre système d’enseignement supérieur et de recherche ou sur notre tissu industriel, il est clair qu’une vraie dynamique est à l’oeuvre. Elle se traduit par des résultats concrets, mesurables, vérifiables, et ce, sur l’ensemble du territoire. Dans les IRT, nous voyons arriver des projets de recherche de bonne qualité, des pistes intéressantes », a souligné Louis Schweitzer, Commissaire général à l’investissement.
Chiffres clés sur les IRT :
– 300 membres dont 210 membres industriels et 90 membres académiques – 120 projets de recherches lancés – 1000 collaborateurs – 2,5 milliards d’euros de budget d’ici 2020