La création d’une association “Pacte PME” destinée à renforcer les liens entre les grands groupes, d’une part, et les PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire), d’autre part, a été annoncée par Emmanuel Leprince, délégué général du Comité Richelieu.
Dans le cadre d’une conférence qui s’est tenue pendant le Cien (Carrefour de l’industrie électronique et numérique) sur le thème “Chasser en meute” que l’on sait cher au président de la Fieec, Pierre Gattaz, la création d’une association “Pacte PME” destinée à renforcer les liens entre les grands groupes, d’une part, et les PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire), d’autre part, a été annoncée par Emmanuel Leprince, délégué général du Comité Richelieu, une organisation qui regroupe des PME innovantes.
“L’objectif de l’association “Pacte PME”, qui regroupe 31 grands comptes, est de développer le volume d’achat des grands donneurs d’ordre à l’attention de plus de 3000 PME adhérentes et de faire en sorte que la taille de ces PME, qui sont en relation avec les grands comptes, augmente, ce qui aura pour effet de sécuriser leurs approvisionnements“, explique Emmanuel Leprince.
Un comité de suivi composé de huit membres (trois directeurs d’achats, trois présidents de PME, un président et un vice-président) évaluera tous les ans les grands comptes à propos de leurs volumes d’achats aux PME et de leurs bonnes pratiques. Un plan de communication extérieure sera mis en place afin d’instaurer, le cas échéant, un plan de progression pour les grands comptes les moins performants, avec une vraie sanction qui consistera à exclure les grands comptes de l’association s’ils ne font pas les efforts requis. “C’est dans l’intérêt des grands comptes de voir leurs meilleurs fournisseurs grandir et prospérer“, souligne Emmanuel Leprince.
L’association sera également une force de proposition vis-à-vis des pouvoirs publics et fournira toutes les informations nécessaires concernant les aides à l’innovation.
Dans le cadre de la conférence “Chasser en meute”, Christian Volot, médiateur inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance, nommé récemment à ce poste par le gouvernement, a estimé que “les grands fabricants de composants coréens ont initié des partenariats exemplaires avec leurs fournisseurs“. Deux tyrans brouillent, selon lui, les cartes : “le consommateur, qui veut toujours plus pour moins cher, et le marché financier qui impose une rémunération excessive du capital tant en aval qu’en amont. Des conglomérats énormes organisent sciemment une raréfaction de l’offre des matières premières, en particulier sur les métaux dont les cours s’envolent, et dont un certain nombre entrent dans la composition des composants électroniques“.