Bien qu’il soit implanté et dispose d’une ligne pilote à Grenoble, c’est à Limoges qu’Isorg va construire son usine de capteurs d’image surfaciques en électronique imprimée. La production y débutera fin 2015.
Lors de la manifestation Semicon Europa qui s’est tenue la semaine dernière à Grenoble, l’Afelim, l’Association française de l’électronique imprimée, était présente via un stand de belle dimension qui a accueilli plusieurs sociétés membres de l’association, dont Isorg, une jeune entreprise spécialisée dans les capteurs d’image de grande surface en électronique organique imprimée.
Créée à Grenoble en 2010 et fruit d’un essaimage du CEA Liten avec lequel elle partage un laboratoire commun, c’est pourtant près de Limoges qu’Isorg a décidé d’implanter sa future usine de capteurs sur substrat plastique, comme nous l’a confié Laurent Jamet, co-fondateur de la société, lors de Semicon Europa. “L’écosystème local autour de l’électronique imprimée nous a séduit”, précise M. Jamet pour justifier ce choix alors qu’initialement, l’usine devait être implantée à Sassenage, non loin de Grenoble.
L’usine devrait être opérationnelle d’ici la fin 2015, avec une montée en puissance progressive en 2016, nous a confié Laurent Jamet. Elle viendra compléter la ligne pilote de 600 m2 basée à Grenoble. La création de l”usine de Limoges sera financée en grande partie par la récente levée de fonds réalisée par Isorg et dont le montant s’élève à 6,4 millions d’euros récoltés auprès de Bpifrance, Sofimac Partners, CEA Investissement ainsi que d’industriels et de business angels.
Les applications visées par ces capteurs d’image surfaciques sur substrat plastique sont : l’imagerie médicale et industrielle, la biophotonique, la biométrie (reconnaissance d’emprunte digitale) et le grand public. Dans ce dernier secteur, Isorg croit beaucoup aux surfaces scanners et interactives avec reconnaissance de geste en 3D qui pourraient doter les smartphones et autres tablettes d’une nouvelle génération d’interface homme-machine sans contact.