La dernière offre en date d’Iliad valorisait chaque action T-Mobile à environ 36 dollars, soit un prix d’acquisition global de près de 23 milliards de dollars.
Le groupe Iliad, maison-mère de l’opérateur Free, vient d’annoncer qu’il a mis fin à son projet d’acquisition de la filiale américaine de T-Mobile après des échanges avec Deutsche Telekom, principal actionnaire de la société américaine, et certains représentants du conseil d’administration de T-Mobile US refusant de donner suite à sa nouvelle offre.
Fin juillet 2014, Iliad avait confirmé son intérêt pour le marché américain et avoir soumis au conseil d’administration de T-Mobile US une offre indicative d’achat de 56,6% de cette dernière pour 15 milliards de dollars. Cette offre a été rejetée par le conseil d’administration de T-Mobile US.
A la suite de ce rejet, Iliad a mis en place un consortium avec deux fonds de capital-rique de premier plan et de grandes banques internationales permettant d’améliorer significativement les termes de son offre en accroissant le montant en numéraire et en augmentant la part du capital de T-Mobile US acquise de 56,6% à 67%. Cette nouvelle offre, refusée elle aussi, valorisait chaque action T-Mobile à environ 36 dollars, soit un prix d’acquisition global de près de 23 milliards de dollars. Iliad prévoyait également la réalisation de plus de 2 milliards de dollars d’économies de coûts annuelles pour T-Mobile US.
Pour les analystes, la décision américaine pourrait amener à reprise des négociations entre Iliad et Bouygues Telecom.
De son côté, le groupe allemand cherchait depuis plusieurs années à se désengager de sa filiale américaine, avec même une tentative avortée dans le passé pour la vendre au géant américain du secteur AT&T. Sa direction était toutefois partagée sur l’intérêt stratégique de se séparer d’une filiale qui représente une de ses principales sources de croissance.
Il y a quelques mois, un rapprochement de T-Mobile US avait été envisagé avec le numéro 3 américain de la téléphonie mobile Sprint, contrôlé par le Japonais Softbank. Mais ce dernier avait aussi jeté l’éponge courant août, faute d’avoir réussi à convaincre les autorités de régulation américaines.