Pour la SNCF, le vol de câbles représente plus de 350 000 heures de travail perdues. Cela correspond à près de 30 millions d’euros de pertes par an et 6 000 heures de retard dans la circulation des trains.
WiN MS, société de surveillance et de diagnostic des réseaux câblés créée par essaimage du CEA List, vient d’annoncer l’installation sur le réseau ferré français d’un dispositif de lutte contre le vol de câbles. La mise en place du dispositif a démarré au mois de juillet. Les termes financiers de l’accord n’ont pas été dévoilés.
Le dispositif de WiN MS permet de localiser une coupure à distance et en temps réel. Pour le gestionnaire et l’opérateur, cela signifie pouvoir remettre en service rapidement la voie et alerter les forces de l’ordre afin de prendre les malfaiteurs en flagrant délit. Le dispositif procure également un effet dissuasif. La société collabore avec la SNCF depuis de nombreux mois sur ce projet. Les dispositifs installés ont été homologués par la SNCF en 2014.
La solution de WiN MS est la seule à offrir la possibilité d’une action immédiate, contrairement aux autres solutions du marché, qui s’inscrivent dans une perspective de dissuasion uniquement. C’est également la seule solution qui ne nécessite pas de grands travaux : l’installation est réalisée sur l’infrastructure existante sans interruption de trafic. La société Vossloh-Cogifer, basée à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), le partenaire intégrateur de WiN MS pour cette solution de surveillance des infrastructures ferrées, est en charge du déploiement sur le réseau.
En matière ferroviaire, le vol de câbles est un fléau pour les gestionnaires d’infrastructures et les opérateurs. En 2011, Réseau Ferré de France (RFF) a enregistré plus de huit vols par jour sur les 30 000 km de lignes qu’il gère sur le territoire national. Pour la SNCF, le vol de câbles représente plus de 350 000 heures de travail perdues. Cela correspond à près de 30 millions d’euros de pertes par an et 6 000 heures de retard dans la circulation des trains.
Fondée en 2012 à Orsay, WiN MS a été en premier lieu incubée au sein d’Incuballiance et a rejoint depuis Starbust Accelerator à Paris, premier incubateur aéronautique. Elle a levé 800 000 euros en 2014 auprès de plusieurs investisseurs. WiN MS bénéficie par ailleurs du soutien de Bpifrance, Scientipôle, Ubifrance et de la Coface pour sa R&D et son développement export.
