A ce jour, près de la moitié des mesures sont d’ores et déjà engagées, et elles le seront toutes d’ici l’été.
Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, vient de donner des détails à propos de la mise en oeuvre des États généraux de l’industrie, ce grand brainstormming qui, pendant près de quatre mois, a réuni plus de 5 000 personnalités de l’industrie et qui a donné lieu à un plan d’action en 23 mesures.
“A ce jour, près de la moitié de ces mesures sont d’ores et déjà engagées. Je vous annonce qu’elles le seront toutes d’ici l’été et leur mise en place devra être achevée d’ici le mois de décembre prochain, en particulier pour celles qui relèvent de la loi de finances”, a déclaré Christian Estrosi.
“Premier défi : renforcer la compétitivité de nos entreprises et notre capacité d’innovation”, affirme le ministre. Il a ainsi cité les mesures de soutien au crédit, à la réforme du crédit d’impôt-recherche, la création du fonds stratégique d’investissement, la politique des pôles de compétitivité et la suppression de la taxe professionnelle. Grâce aux États généraux, trois actions vont venir renforcer les dispositifs existants. Il s’agit des trois conventions validées le 3 mai dernier par le comité interministériel sur les investissements d’avenir : celle sur les 500 millions d’euros consacrés aux prêts verts bonifiés pour permettre aux entreprises de gagner en compétitivité en réduisant leur facture énergétique, celle sur les actions de soutien à la réindustrialisation dotées de 200 millions d’euros et celle sur la mise en place d’un fonds d’amorçage pour les start-up innovantes développées dans le cadre d’universités ou de grandes écoles.
Par ailleurs, des dispositifs visant à orienter les 1 300 milliards d’euros de l’assurance-vie vers l’industrie ou à mettre en place un livret industrie sont à l’étude, a indiqué Christian Estrosi.
“La simplification de l’environnement législatif et réglementaire constitue un autre enjeu majeur pour la compétitivité de notre industrie”, a-t-il porsuivi. La députée Laure de la Raudière vient ainsi de se voir confier une mission de simplification de la réglementation applicable à l’industrie.
Le second grand défi est d’associer l’État, les industriels et les partenaires sociaux dans un consensus fort sur les priorités stratégiques de la politique industrielle. A cette fin, une politique de création de filières sera mise en oeuvre. Elle s’appuiera sur la future Conférence nationale de l’industrie qui s’emploiera à décloisonner les secteurs et libérer les énergies, condition pour réduire l’écart structurel qui nous sépare, par exemple, de l’Allemagne.
“Un ambassadeur de l’Industrie sera nommé, il aura pour mission de relayer la stratégie industrielle française auprès des institutions européennes comme des États membres de l’Union européenne et de favoriser les synergies à l’échelle communautaire. Son rôle sera d’autant plus important que l’Europe s’apprête à réviser sa stratégie de croissance”.
Cette personnalité devra aussi veiller à ce que nos entreprises puissent lutter à armes égales avec leurs compétiteurs extra-communautaires. Résister aux disparités fiscales, agir pour le principe de réciprocité réglementaire, pour la taxe carbone aux frontières, et contre le dumping extracommunautaire, telles seront les missions de cet ambassadeur, dont le nom sera rendu public prochainement.
La totalité du discours de Christian Estrosi est consultable sur ce lien