Arnaud Montebourg a confirmé, dans un communiqué, que Siemens avait formulé une offre alternative à Alstom pour contrer celle de General Electric. L’allemand propose au français de créer deux groupes mondiaux : l’un dans l’énergie, autour de Siemens, l’autre dans le transport, autour d’Alstom.
Dans un communiqué publié dimanche 27 avril, Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique, a confirmé l’information selon laquelle General Electric avait fait une offre de rachat concernant la partie énergie du groupe Alstom qui compte pour environ 70% du chiffre d’affaires du groupe français.
Dans le même communiqué, le ministre indique également que le groupe allemand Siemens a fait une autre proposition à Alstom pour contrer celle du géant nord-américain. La proposition de Siemens ambitionne la création de deux groupes européens et mondiaux, l’un dans l’énergie, autour de Siemens, l’autre dans les transports, autour d’Alstom.
Notre confrère Le Figaro, qui affirme avoir pris connaissance de la lettre d’intention écrite par Joe Kaeser, Pdg de Siemens, et adressée dimanche 27 avril à Patrick Kron, son homologue chez Alstom, précise que la proposition de Siemens consisterait en la reprise de l’activité énergie d’Alstom, contre une somme (non précisée) en numéraire et contre une reprise par le français d’une partie de la division transport de l’allemand (trains à grande vitesse et locomotives, mais pas les rames de métro).
Dans son communiqué, Arnaud Montebourg a indiqué que “GE et Siemens sont deux investisseurs importants en France et des acteurs de premier plan au sein de notre tissu industriel national” et, qu’à ce titre, “le gouvernement est prêt à examiner leurs projets avec le souci de préserver les intérêts de la base industrielle de la France et à y participer financièrement. Il sera particulièrement ferme sur ses exigences de maintien et de créations d’emplois, d’investissements et de recherche-developpement en France, ainsi que le maintien des centres de décision en France. Il sera extrêmement vigilant s’agissant du maintien de l’excellence et de l’indépendance de la filière nucléaire française.”
Le ministre souhaite par ailleurs que “le gouvernement puisse disposer du temps nécessaire à un examen sérieux des propositions” et rappelle “qu’Alstom vit notamment de la commande publique et du soutien de l’Etat à l’exportation.”