Depuis près de trois mois, le plan de reprise déposé par Cevital était suspendu à un accord de rachat des marques (Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich…), détenues par une autre filiale du groupe espagnol Fagor.
Le tribunal de commerce espagnol de Saint Sébastien vient de donner son feu vert au groupe algérien Cevital pour le rachat des marques de FagorBrandt, rendant ainsi possible la reprise du fabricant français menacé de liquidation.
La décision est intervenue peu avant l’audience cruciale du tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui doit examiner les offres de reprise de FagorBrandt ce mardi 15 avril.
L’ex-numéro un français de l’électroménager, en redressement judiciaire depuis novembre, emploie 1800 salariés en France. Depuis près de trois mois, le plan de reprise déposé par Cevital était suspendu à un accord de rachat des marques (Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich…), détenues par une autre filiale du groupe espagnol Fagor. Le groupe algérien propose de garder deux des quatre usines et 1200 salariés.
L’administrateur judiciaire français a annoncé aux représentants des salariés que l’accord de cession des marques françaises pour 25 millions d’euros était validé.
Cet accord sur les marques, conclu par Cevital avec Fagor, était bloqué depuis le 14 mars par le tribunal de commerce basque, qui exigeait 35 millions d’euros. Cevital et l’administrateur judiciaire français avaient fait appel de la décision. Le tribunal a alors accepté leur recours.
Des offres de reprise complémentaires à celle portée par Cevital, qui concernent près de 200 emplois supplémentaires, seront également examinées par le tribunal de commerce de Nanterre. Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique, a accueilli la décision espagnole “avec satisfaction” et en a déduit que “la production d’électroménager en France reste possible”.