Les routes et les véhicules communiqueront grâce à des bornes en bord de route et des récepteurs Wifi dans les véhicules, via les réseaux publics de téléphonie mobile.
Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux transports, a annoncé, un soutien de l’Etat aux transports intelligents (véhicules automatisés sans conducteurs, voitures et routes qui s’échangent des informations sur la sécurité ou les conditions de circulation, covoiturage et autopartage, applications smartphone d’aide à la mobilité ).
Filière d’excellence en France, les transports intelligents représentent un marché annuel de 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 45000 emplois directs dans le secteur privé et entre 500 et 1000 entreprises, principalement des PME.
Le ministre a annoncé plusieurs mesures concrètes pour assurer le développement des transports intelligents en France parmi lesquelles figure le déploiement expérimental de plus de 3000 véhicules communicants sur 2000 km de routes connectées. La France lance ainsi la plus large expérimentation dans le cadre de l’appel à projets européen Scoop@F. Il sera expérimenté sur 5 ou 6 sites pilotes, notamment en Ile-de-France, sur la rocade bordelaise et sur les routes départementales de l’Isère. Les routes et les véhicules communiqueront grâce à des bornes en bord de route et des récepteurs Wifi dans les véhicules, via les réseaux publics de téléphonie mobile. Les voitures envoient leur position, leur vitesse et peuvent signaler des obstacles (objets sur la chaussée, véhicule à contre-sens). Les routes informent les automobilistes via une tablette connectée fixée sur le tableau de bord (vitesse autorisée, chantiers en cours, accidents signalés). Ce projet mobilisera environ 20 millions d’euros, notamment autour de partenaires publics (Etat et collectivités territoriales) et de constructeurs automobiles.
Le lancement de la construction d’un grand calculateur d’itinéraire national multimodal à partir de mars 2014 est également prévu : sur une seule application smartphone, les usagers pourront organiser leurs trajets en consultant les horaires et la fréquentation en temps réel. L’Agence française pour l’information multimodale et la billettique (AFIMB) aura le soin de conduire ce projet et de trouver les solutions adaptées et réalistes avec les autorités publiques et les entreprises concernées (dont la SNCF), avec pour objectif de mettre en application ce nouveau service en 2015.
(*) Cette journée a permis de stimuler les synergies publiques et privées pour assurer le développement de la filière, sous l’impulsion du Gouvernement. Elle a été l’occasion de découvrir la démonstration d’une vingtaine de véhicules intelligents sur piste et d’applications smartphone facilitant le transport des usagers et des marchandises.