Suite à l’intervention de l’Etat, l’équipementier en télécommunications Alcatel-Lucent vient de revoir à la baisse son plan social en France. Alors que 900 postes devaient initialement disparaître dans l’Hexagone, le directeur général de l’entreprise, Michel Combes, vient d’annoncer à notre confrère “Le Monde”, que le nombre de suppressions d’emplois serait ramené à moins de 700.
“Cette évolution tient compte des meilleures perspectives du groupe en France, notamment grâce aux accords conclus récemment avec les opérateurs français. Mais c’est aussi un pari sur le regain d’activité en Europe”, a ajouté le directeur général.
L’équipementier avait initialement annoncé la suppression de 10 000 postes dans le monde, dont 900 en France, un projet jugé “excessif” par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg.
Arnaud Montebourg avait demandé à de nombreuses reprises aux quatre opérateurs télécoms français (Orange, SFR, Bouygues et Iliad-Free) de faire preuve de “patriotisme économique” vis-à-vis d’Alcatel-Lucent.
Michel Combes a indiqué avoir signé avec Orange un partenariat sur des équipementspour le très haut débit mobile et a noté que SFR a récemment fait confiance à Alcatel-Lucent “pour la construction de son réseau fixe de fibre optique”.
“Les discussions ne sont d’ailleurs pas finies, nous pourrions annoncer de nouveaux contrats bientôt avec SFR. Nous sommes aussi en pourparlers avec Bouygues Telecom, Numericable et Outremer Telecom pour la signature de contrats dans le mobile et le fixe. Nous n’avons pas encore trouvé de partenariat avec Iliad, mais je n’exclus pas qu’on y arrive”, a ajouté Michel Combes.
Dans le cadre de son plan stratégique, Alcatel-Lucent veut fermer les sites de Rennes et Toulouse et céder d’ici à fin 2015 ceux d’Orvault, Eu (Seine-Maritime) et Ormes (Loiret). L’entreprise sera ainsi recentrée sur ses sites de Villarceaux (Essonne) et Lannion.
Le groupe de conseil en technologies Altran a indiqué qu’il allait intégrer dans ses équipes environ 170 ingénieurs spécialisés du site historique d’Orvault, qui emploie 483 personnes.
Alcatel-Lucent a indiqué qu’il a “également engagé des discussions avec d’autres entreprises de la région, dans le secteur des télécoms, mais aussi dans des industries connexes”.