Il ne resterait plus que 60 personnes sur le site. Les salariés se sentent floués : nommé en mai dernier, le directeur général de Jabil Brest quitte ses fonctions. Un DRH adjoint, spécialiste des situations difficiles, a été embauché.
L’année 2014 commence très mal pour Jabil Brest. La direction du site vient en effet d’annoncer une réorganisation de l’usine nécessitant 97 licenciements. Cela, parce que Jabil Brest cumule les pertes (4 millions d’euros de perte d’exploitation prévus pour 2014, selon le Comité d’entreprise).
Le Comité d’entreprise et le syndicat FO ont manifesté leur colère dénonçant “un double jeu de la part des responsables de Jabil : d’un côté, des discours rassurants sur l’avenir – notamment en octobre 2013, lors d’une réunion du Comité d’entreprise où des dirigeants de Jabil Europe avaient annoncé que le plan 2013-2015 visant à obtenir l’équilibre financier du site en 2015, était maintenu -, et de l’autre, des mesures incitant les salariés à la méfiance – recrutement d’un DRH associé spécialisé dans les situations difficiles, et départ du directeur général du site, Ludovic Hareng, qui avait été nommé en mai 2013”.
FO et le CE ont annoncé qu’ils feront « tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher ce plan de licenciements ou, si ce n’est pas possible, pour en réduire sérieusement l’ampleur ». Pointant des rétentions d’informations, le CE se réserve le droit de porter plainte pour délit d’entrave à son bon fonctionnement.