Un rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective sur la valeur économique que peut apporter le vieillissement de la population, sera dévoilé le 5 décembre prochain. Il présentera les perspectives offertes en termes de marchés de produits, de technologies et de services dédiés aux personnes âgées.
Dans les sociétés développées, le vieillissement de la population se trouve accéléré par l’avancée en âge des cohortes de baby-boomers (près de 900 millions d’âgés dans le monde aujourd’hui). Entre 2005 et 2035, le nombre des seniors devrait connaître une hausse de 80 %. Cette évolution démographique pose d’immenses défis.
À l’initiative de Michèle Delaunay, ministre des Personnes âgées et de l’autonomie, un rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective s’interroge sur la valeur économique que peut apporter en retour le vieillissement. Il sera dévoilé le 5 décembre prochain.
Dans quelle mesure le marché en pleine expansion des âgés peut-il être source de croissance pour l’économie française ? Comment les pouvoirs publics (nationaux et locaux) peuvent-ils encourager la réalisation de ce potentiel de croissance ? Peut-on envisager le développement d’une Silver Économie servant de levier à des secteurs comme les services à la personne ou les technologies avancées ?
La réponse de ce rapport est oui, le vieillissement peut être une opportunité, si l’Etat et les collectivités locales savent trouver leur rôle. Le vieillissement a en effet plusieurs conséquences économiques et industrielles : d’abord, ce mouvement démographique ouvre des marchés de produits, de technologies et de services dédiés aux personnes âgées (des jeunes seniors jusqu’aux âgés dépendants), comme suffisamment larges pour donner à une offre émergente la taille critique et une rentabilité. Ensuite, l’essor de ces marchés, par leurs connexités avec certaines technologies clés ou filières industrielles, apporte un effet de levier majeur à l’ensemble de notre politique industrielle (domotique, robotique, numérique, technologies pour l’autonomie…). Enfin, la hausse probable du taux d’épargne associée au vieillissement peut être canalisée pour favoriser l’investissement productif.