Le site LFoundry de Rousset a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris le 28 juin dernier. Il n’est pas à l’abri de nouvelles suppressions de postes.
LFoundry a annoncé la suppression de 153 emplois sur un effectif total d’un peu plus de 600 personnes dans son usine de semi-conducteurs de Rousset (Bouches-du-Rhône), qui a été placée fin juin en redressement judiciaire, selon une source syndicale.
L’annonce a été faite ce lundi 25 novembre aux syndicats lors d’un comité extraordinaire d’entreprise sur le site de Rousset. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sera mis en place sur la base du volontariat, sans licenciements secs, selon la même source.
Le site connaît une situation financière délicate depuis la vente par Atmel, en 2010, de son unité de fonderie de semi-conducteurs à l’Allemand LFoundry. Les commandes ont chuté en raison de la non reconduction d’un contrat avec le groupe américain Atmel pour la production de tranches de silicium qui a pris fin en juin. L’échéance du contrat de sous-traitance accordé pour trois ans par le groupe américain et le retrait au mois d’avril d’une offre de partenariat par un Fonds d’investissement public d’Arabie Saoudite ont entraîné son dépôt de bilan.
Le site de Rousset compte un peu plus de 600 salariés, dont 80 en contrat à durée déterminée (CDD) et 300 emplois indirects.
LFoundry a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris le 28 juin dernier et la procédure a été accompagnée d’une période d’observation de six mois.
Reçus à deux reprises au ministère du Redressement productif, les syndicats estiment que si Atmel ne passe pas de nouvelles commandes pour faire la jonction avec les nouveaux produits, prévus courant 2014, et pour lesquels l’usine du Rousset a déjà un carnet de commandes, de nouvelles suppressions d’emplois seraient à craindre.
De son côté, Atmel assure avoir “rempli toutes ses obligations contractuelles” et refuse de passer de nouvelles commandes, estimant que “le site est devenu non compétitif”.