Les pouvoirs publics américains ont déjà investi près de 4 milliards de dollars dans des projets liés au “smart grid”, mais l’Europe reste à la traîne.
De nombreuses grandes entreprises s’intéressent aux réseaux d’électricité intelligents ou “smart grid”, car elles y voient de nouvelles opportunités d’innovation et de croissance. Atos, Cisco, IBM, Motorola, Sprint, General Electric, Google, Microsoft ou encore Siemens seraient sur les rangs pour décrocher des contrats avec les entreprises propriétaires des lignes électriques, tel EDF en France. La modernisation des vieux réseaux et le déploiement de technologies évoluées permettant d’optimiser leur utilisation représentent en effet un marché juteux qui pourrait atteindre 200 milliards de dollars (150 milliards d’euros environ) au cours des cinq prochaines années, selon Pike Research, contre une estimation de 21 milliards de dollars l’an dernier.
L’injection de capitaux publics dans différents projets aux Etats-Unis, pour un montant de près de quatre milliards de dollars jusqu’à présent, a contribué à lancer le processus de modernisation de la chaîne de fourniture d’électricité. Par contre, l’Europe reste à la traîne.
Une telle évolution permettrait notamment de favoriser l’émergence de nouveaux appareils, capables de s’allumer et de s’éteindre sans intervention humaine, ou encore de faciliter la gestion de flottes de voitures électriques. Cisco estime, par exemple, que la modernisation du réseau électrique sera un phénomène encore plus important que l’essor d’Internet et qu’elle lui rapportera quelque 20 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans les cinq prochaines années.
Nous reviendrons sur les enjeux du “smart grid” dans le numéro de juin de notre magazine “Electroniques”.