Alors que le Pdg de Flextronics, deuxième sous-traitant mondial, avoue «des pénuries de composants plus importantes que prévues», trois PME françaises du secteur annoncent du chômage technique en mai.
La pénurie de composants a des conséquences dramatiques sur les fabrications de la sous-traitance de l’Hexagone.
Trois PME françaises de cette profession, parmi lesquelles une société de 80 personnes, classée dans les dix premiers du pays, viennent d’annoncer des journées de chômage technique en mai prochain du fait de manques de composants, et ce malgré des portefeuilles de commandes bien remplis. L’une d’entre elles ne réalisera, en avril, que la moitié du chiffre d’affaires prévu, étant obligée de reporter l’autre moitié «quand les composants seront livrés».
Interrogé, le Snese, syndicat français de la sous-traitance, a dénoncé l’attitude des distributeurs «qui renvoient à leurs clients, des accusés de réception de commandes alors qu’ils savent pertinemment qu’ils ne pourront pas tenir les délais de livraisons demandés».
Le syndicat déplore aussi qu’à ce stade, il n’y ait plus rien à tenter. Effectivement, la parade est avant tout dans la prévention. Rappelons d’ailleurs que, dès l’été 2009, plusieurs distributeurs avaient averti leurs clients d’un risque de pénurie de composants.
Malgré tout, il serait “productif” de profiter de ce moment difficile pour étudier une solution partielle ou globale, capable de minimiser l’impact de ces pénuries, qui sont récurrentes. Quelques pistes glanées ici ou là: la création d’une centrale d’achats pour les PME adhérentes au Snese, le paiement partiel du fabricant de composants, le complément n’étant réglé qu’une fois le composant monté sur carte…