C’est ce que prévoit Didier Goguelin, directeur général de Radiospares. Les difficultés sont liées à la reprise économique, effective même en France malgré un certain retard par rapport à l’Allemagne et surtout aux Etats-Unis, constate-t-il.
Lors d’une conférence de presse, Didier Goguelin, directeur général de Radiospares, filiale française d’Electrocomponents spécialiste de la vente par catalogue et Internet, a indiqué que le retour à la normale pour les délais de livraison des composants pourrait n’intervenir que dans 6 à 9 mois.
Aujourd’hui, ces délais sont toujours longs. Comme nous l’a confirmé François Kurek, président du SPDEI, syndicat français de la distribution de composants, qui annonce même des attentes de 20 semaines et plus, voire jusqu’à 1 an… Face à cette situation, la filiale française d’Electrocomponents a instauré un système de quota maximum de façon à pouvoir livrer tous ses clients. Farnell, son principal concurrent en France, a pris une mesure similaire.
L’étape de la reconstitution des stocks a donc été dépassée et la reprise semble bien réelle. Ainsi, chez Electrocomponents, en mars dernier, les ventes ont progressé de 18 % sur un an. La France serait toutefois en retard par rapport à d’autres marchés mondiaux, si l’on en croit la ventilation par pays du chiffre d’affaires de mars du cataloguiste.
En effet, dans l’Hexagone, le chiffre d’affaires de Radiospares n’a progressé en mars 2010 que de 15 % par rapport à mars 2009. Alors que le chiffre d’affaires de la filiale allemande d’Electrocomponents a crû, lui, de 25 % et que celui de la filiale américaine a progressé de 60 %.
Ces écarts permettent de se faire une idée des scénarios de reprise dans différents pays du monde. Mais, ils doivent être maniés avec prudence car les spécialistes de la vente par catalogue et Internet ont été moins affectés par la crise que leurs confrères de la distribution traditionnelle.
Ainsi, durant l’exercice fiscal 2009–2010 (clos fin mars dernier) d’Electrocomponents, les ventes de Radiospares n’ont reculé que de 4 %, à 150 millions d’euros. Les ventes de composants électroniques (40 % du chiffre d’affaires de la société en France) sont même demeurées stables alors que le marché de la distribution de composants dans l’Hexagone a chuté, lui, de 20 % l’an passé.