Pour pallier les variations de caractéristiques des nano-transistors et le manque de fiabilité qui en résulterait pour les circuits intégrés, une solution, radicale, consisterait à adopter d’autres modèles pour les grandes familles de circuits (mémoires, microcontrôleurs…). C’est précisément ce que se propose de faire le projet européen TRAMS.
Le consortium européen TRAMS (Tera-scale reliable adaptative memory systems) vient de naître avec pour objectif de concevoir un nouveau modèle de composant mémoire. Ce modèle devra en particulier résoudre le problème de la variation des caractéristiques des nano-transistors au cours du temps, variation qui a pour conséquence une non fiabilité des circuits intégrés réalisés à partir de ces éléments de base ultra-miniatures.
« Nous espérons que ce projet aboutira à un nouveau paradigme de la conception de circuits intégrés, qui permettra la réalisation, à moindre coût, de mémoires fiables, inaugurant du coup l’entrée dans l’ère de la tera-informatique », annonce Asen Asenov, du départment d’ingénierie électrique et électronique de l’université de Glasgow, un spécialiste de l’étude du comportement des transistors et des microcircuits.
M. Asenov apportera en particulier à ce projet, un outil de simulation que son équipe a développé dans le cadre d’un programme précédent (NanoCMOS).
Pour simuler le comportement d’un circuit constitué de centaines de milliers de transistors, M. Asenov avait en effet imaginé de reproduire et étudier un tel ensemble à l’échelle humaine : il avait donc observé le comportement d’un réseau constitué de milliers de micro-ordinateurs interconnectés.
Parmi les voies de recherches possibles de ce projet, figurent notamment l’électronique moléculaire et les nanotubes de carbone. L’université de Glasgow se chargera également de la réalisation et de l’étude de circuits Cmos 16 nm.
Ce projet européen d’une durée de trois ans réunit Intel Espagne et Portugal, l’université polytechnique de Catalogne, le centre microélectronique interuniversitaire de Louvain (Belgique) et l’université de Glasgow.