Les industriels promettent des produits qui consommeront moins

Le 14/01/2010 à 18:29 par Jacques zzSUEAYGhcIE

La consommation électrique des TIC représente 7,3% de la consommation électrique totale en France et va décroître à 6,7% d’ici 2012, selon une double étude de l’Idate et du BCG.

La consommation électrique des produits issus de l’industrie des technologies de l’information (TIC) représente 7,3% de la consommation électrique totale en France et va décroître à 6,7% d’ici 2012, et cela malgré le fort développment des usages de ces technologies depuis trois ans. Telle est la principale conclusion de la première étude sur l’impact environnemental de la filière des TIC en France, constituée d’un rapport de l’Idate sur la consommation électrique de la filière et d’un rapport du Boston Consulting Group qui évalue les effets induits sur l’environnement de l’utilisation des TIC. Cette étude se fonde sur une large consultation auprès des industriels de l’électronique, de l’informatique et des télécoms (une cinquantaine d’entretiens ayant été menés sur une période de près d’un an).

Il faut toutefois noter que ces conclusions contrastent avec des études menées à l’échelle mondiale qui prévoient, au contraire, une explosion de la consommation énergétique des produits électroniques.

Se voulant rassurants, les responsables des fédérations présents lors de la présentation de cette double étude (Pierre Gattaz pour la Fieec, Christophe Stener pour Alliance-TICS et Richard Lalande pour la fédération française des télécoms) se sont engagés à faire les efforts nécessaires permettant de réduire la consommation énergétique des produits des technologies de l’information. “Nous sommes prêts à participer à la filière verte afin d’y intégrer pleinement les effets vertueux des TIC”, a indiqué Richard Lalande. Afin de tenir ces promesses, il a précisé que l’étude de l’Idate et du BCG sera réctualisée chaque année.

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“Concrétement, nous allons introduire un interrupteur marche/arrêt sur les décodeurs TV et introduire une fonction de veille dans les modems sans altérer la possibilité de recevoir des appels téléphoniques”, a précisé Richard Lalande, à propos des “box” Internet qui sont souvent montrées du doigt comme des dévoreuses d’énergie, puisqu’elles restent en fonctionnement 24 heures sur 24 dans la plupart des foyers. Les “box” Internet sont à l’origine d’une part importante de la consommation électrique des TIC, et notamment du pic observé en 2008. En effet, le nombre d’abonnés haut débit a quasiment doublé en trois ans à 17 millions fin 2008, soit 8 millions de connexions supplémentaires depuis 2005. “Nous avons une ambition nationale à mettre en oeuvre. Une feuille de route est prévue et nous lancerons des expériences pilotes comme le font régulièrement les américains”, a déclaré Pierre Gattaz, qui outre ses fonctions de président de la Fieec, dirige le groupe TIC au sein des Etats généraux de l’industrie.

L’étude de l’Idate et du BCG montre que les pratiques d’éco-conception engagées dans les années 90 se sont généralisées dans la filière des TIC, introduisant des gains significatifs de performance énergétique de l’ordre de 20 à 30% sur les nouvelles générations de plusieurs catégories d’équipements : ordinateurs, écrans, équipements de réseau d’accès mobile…

Selon la projection de l’étude, la consommation électrique des TIC sera ramenée à 34,1 TWh/an d’ici 2012, puis 33,7 TWh/an à l’horizon 2020, soit 6,7% et 6,2% respectivement de la consommation électrique totale en France (voir illustration ci-dessus).

Par ailleurs, à l’horizon 2020, les réductions d’émissions de gaz à effet de serre de la France permises par la diffusion des TIC dans les différents secteurs de l’économie sont évaluées à 32 millions de tonnes de CO2, soit 7% des émissions totales françaises en 2020 (ce qui représenterait plus d’un tiers de l’objectif national et européen qui est de réduire de 20% ces émissions à cette échéance).

(1) Source : Idate, RTE

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