Pour compenser la suppression de la taxe professionnelle, les opérateurs télécoms devront s’acquitter de nouvelles taxes.
“Grâce à la réforme de la taxe professionnelle (TP), que le Conseil constitutionnel vient d’approuver et qui est entrée en vigueur le 1er janvier, la charge fiscale des entreprises est réduite de 12,3 milliards d’euros cette année et de 4,8 milliards les années suivantes. Le coût d’un investissement productif sera ainsi réduit de 22% en moyenne. La réduction de la charge fiscale dépassera en moyenne 50 % pour les PME et 15 % pour les grandes entreprises. Et malgré la nouvelle cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, la charge sur les salaires est également réduite de 1,8 milliard d’euros en 2010. Au final, nous espérons que la réforme encouragera les entreprises à investir chaque année des milliards d’euros supplémentaires”, déclare Christine Lagarde dans un entretien au quotidien économique “Les Echos”.
Mais la disparition de la TP ne semble pas arranger les affaires de toutes les entreprises. Elle est en effet compensée par deux autres taxes : un prélèvement de 1,5 % sur la valeur ajoutée et un autre sur les valeurs locatives. Par ailleurs, les opérateurs télécoms devront verser annuellement 1 530 euros par station de base des antennes relais dans les zones denses et moitié moins dans les zones blanches (non encore couvertes). Autre taxe en vue, les opérateurs devront également verser 12 euros sur chacune des 32 millions de lignes qui constituent le réseau téléphonique fixe français. Elle devrait, selon toute vraisemblance, être répercutée par France Télécom sur les opérateurs “alternatifs” auxquels il loue ses lignes.
“On remplace une taxe qui diminuait par deux taxes qui croissent”, commente, amer, un dirigeant de France Télécom, cité par “Les Echos”. “Il aurait été préférable pour nous qu’il n’y ait pas de réforme du tout”, conclut-il.