Avec l’apport du secteur privé, la Commission pour le grand emprunt espère que 60 milliards d’euros pourront être investis dans des domaines prioritaires.
La Commission Juppé-Rocard sur le grand emprunt devait remettre son rapport au président de la république, Nicolas Sarkozy, aujourd’hui, en fin de matinée. Pour être effectivement levés, les 35 milliards d’euros de l’emprunt proprement dit devront être complétés par l’apport des indutriels. La Commission table en effet sur 60 milliards d’euros d’investissements avec l’apport du secteur privé.
Priorité sera donnée à l’enseignement supérieur et à la recherche, auxquels la Commission recommanderait de consacrer 16 milliards d’euros, soit quasiment la moitié de l’emprunt. Sur ces 16 milliards d’euros, 13,5 seraient attribués au développement des campus universitaires et 2 à la recherche. 10 milliards d’euros reviendraient à une “Agence nationale des campus” qui serait chargée de faire émerger “des campus capables de concurrencer les meilleurs mondiaux”. 3,5 milliards d’euros iraient au “développement de quatre à six campus d’innovation technologique” et 2 milliards d’euros à des initiatives pédagogiques innovantes et à des bourses “visant à attirer ou faire revenir en France des chercheurs de haut niveau”.
La commission proposerait aussi de consacrer 4 milliards d’euros à l’économie numérique : internet très haut débit, fibre optique, nouveaux concepts d’ordinateurs, et aide aux “réseaux intelligents”. De même, elle préconiserait de réserver 2 milliards d’euros d’investissements dans les nanotechnologies et les biotechnologies, 3,5 milliards dans les énergies renouvelables et 4,5 milliards dans la “ville de demain” (en particulier l’efficacité énergétique des logements sociaux). Enfin, le rapport suggérerait de consacrer 3 milliards d’euros aux “mobilités du futur” (recherche sur les matériaux permettant de construire des avions plus légers et plus sobres en carburant, voiture électrique) et 2 milliards d’euros au soutien des PME innovantes.