Le système d’exploitation PharOS est promu par un consortium éponyme formé par Delphi, le CEA et Geensys, auxquels devraient se joindre des utilisateurs. C’est dans le cadre du Congrès international de l’électronique automobile (IAEC) qui s’est déroulé à Paris les 17 et 18 novembre, qu’a officiellement été lancé le consortium PharOS par Delphi, le CEA et Geensys. Objectif : promouvoir le déploiement du système d’exploitation PharOS, censé associer robustesse, sécurité, et maîtrise de l’intégration de fonctions et de compatibilités multiples avec les exigences du standard automobile Autosar, et ce, à un coût réduit. Le consortium, qui sera aussi composé d’un groupe d’utilisateurs, vise le secteur automobile, mais également d’autres industries comme l’aéronautique et les transports publics, confrontés à des contraintes similaires.
Système d’exploitation présenté comme conforme aux exigences de la future norme ISO 26262 (dédiée à la sécurité des systèmes électriques/électroniques installés dans les véhicules routiers et applicable à toutes les étapes du cycle de développement), PharOS est compatible avec les spécifications Autosar, offre une solution de protection intégrée et réduit le coût lié à l’intégration logicielle tout en préservant l’intégrité des différents modules logiciels. C’est non seulement un OS déterministe, même en cas de pannes, mais également un outil de développement facilitant la tâche des concepteurs.
Doté d’une empreinte mémoire minime (5 Ko avec le microcontrôleur S12XE), PharOS permet la cohabitation, sur la même unité de contrôle électronique, de composants logiciels, que ceux-ci soient sécurisés ou non, ainsi que l’intégration de blocs logiciels préexistants sans qu’il soit nécessaire d’accéder au code (contribuant ainsi à la protection de la propriété intellectuelle de chaque équipementier).
Le consortium PharOS, qui table sur la diffusion de l’OS «sur le terrain» à partir de 2013, a déjà initié un partenariat de développement avec un constructeur automobile européen.