Officiellement, Ganesh Moorthy, le président et CEO de Microchip Technology, met en avant son soixante-cinquième anniversaire, qui advient en cette fin de novembre, pour justifier son départ à la retraite après 23 années passées chez le fabricant américain de circuits intégrés, dont quatre à sa direction. S’il s’agit réellement d’un départ planifié, il est permis de s’étonner qu’une entreprise de cette envergure n’ait pas prévu à l’avance de lui chercher un remplaçant. Or c’est l’ancien CEO emblématique de Microchip, Steve Sanghi, qui à 69 ans revient assurer l’intérim pour « ramener la compagnie sur le chemin de la croissance des ventes, de la profitabilité et de la valeur versée aux actionnaires ».
Des objectifs qui ne sonnent pas vraiment comme un vibrant hommage à son prédécesseur, mais qui ont le mérite de ne pas sous-estimer les difficultés du fabricant américain. Lors du dernier trimestre écoulé, les ventes de Microchip ont plongé de 48,4% sur un an. Ce n’est pas le seul fournisseur de puces peinant à sortir du creux cyclique actuel de l’industrie… mais ses concurrents directs s’en tirent mieux (-8% chez Texas Instruments, -25% chez Analog Devices, -27% chez STMicroelectronics, -5% chez NXP Semiconductors, -6% chez Infineon Technologies, -9% chez Renesas Electronics).