AT&S a revendu son usine coréenne à l’Italien Somacis

Le 14/10/2024 à 8:23 par Arnaud Pavlik

Fin septembre 2024, AT&S et la société italienne Somacis ont signé un accord pour vendre AT&S Korea incluant l’usine AT&S d’Ansan, en Corée du Sud. Le prix d’achat s’élève à 405 millions d’euros.

La raison ? « Nous souhaitons affiner davantage le profil stratégique du groupe », explique Petra Preining, la directrice financière du fabricant de substrats IC et de cartes de circuits imprimés qui développe également des technologies de connexion. « Nous sommes convaincus qu’avec Somacis comme nouveau propriétaire, le site d’Ansan développera tout son potentiel et poursuivra sur une voie attractive et à forte croissance ». AT&S a vu ses ventes fléchir au cours du premier trimestre (qui court sur 2024 et 2025), passant de 361,7M€ (exercice 2023-2024), à 349,4M€ (-3,4%). Dans les mêmes conditions, l’Ebitda a chuté de 13,8% pour atteindre 64,6M€. Dans cette optique, « alors que les applications microélectroniques flexibles se multiplient et que de toutes nouvelles possibilités technologiques s’ouvriront dans les années à venir, nous recherchions un acheteur qui reconnaîtrait tout le potentiel et dirigerait ainsi l’organisation de manière ciblée vers l’avenir », complète Peter Schneider, membre du conseil d’administration et vice-président exécutif de l’unité commerciale AT&S Electronics Solutions.

L’usine d’Ansan assure la production de tous les types de circuits imprimés flexibles pour systèmes électroniques, dans tous les secteurs industriels. AT&S a repris l’usine en 2006, au moment où ses ventes provenaient exclusivement de clients locaux et affichaient des « performances bien inférieures aux attentes d’AT&S », ajoute Andreas Gerstenmayer, le CEO de la société autrichienne. Progression « significative » des performances aidant, le site a depuis quadruplé ses ventes, et explique cette « réussite » par le « développement de nouvelles applications, de lourds investissements en en compétences, ainsi qu’un fort engagement de l’équipe responsable ». Depuis le 1er octobre, Andreas Gerstenmayer n’est plus aux commandes de la société, ayant démissionné de son poste pour des « raisons personnelles » : Peter Schneider, auparavant son adjoint, assume le rôle de « président du conseil d’administration. Jusqu’à la nomination du ou des nouveaux CEO, les ordres du jour de Andreas Gerstenmayer seront exécutés par le conseil d’administration ».

Fabricant de circuits imprimés HDI (high density interconnect), rigides, rigides-flexibles et flexibles, Somacis a été fondée en 1972. L’Italien est à l’œuvre sur ses terres, mais aussi aux États-Unis et en Chine. Cette opération stratégique lui permet d’élargir son terrain d’action en Asie-Pacifique. Il compte effectuer de « solides investissements supplémentaires dans l’équipe existante et les capacités techniques », a déclaré son CEO, Giovanni Tridenti. Pour l’heure, la transaction est soumise aux approbations réglementaires et devrait s’achever dans les prochains mois.

 

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