Le sous-traitant GPV a généré un chiffre d’affaires de 620 millions d’euros au premier semestre 2024, contre 720M€ au premier semestre 2023. Dans les mêmes conditions, ses bénéfices Ebitda ont également rétrogradé de 49,3M€ à 40,2M€. Le Danois, deuxième plus grand EMS électronique disposant d’un siège européen, explique ces résultats par des « commandes en souffrance importante en 2023 », liées à un marché mondial de l’électronique troublé par le « rééquilibrage des chaînes d’approvisionnement et leurs changements structurels post-crise ».
A ces explications, son CEO, Bo Lybæk, ajoute des conditions de marché « devenues beaucoup plus complexes en raison des développements géopolitiques. Dans l’ensemble, l’approche américaine out-of-China et les effets de marché qui en découlent ont un impact significatif sur le commerce mondial. Mais nous sommes en mesure de gérer les tendances de mondialisation régionalisées. Par conséquent, le secteur se trouve actuellement dans une phase d’ajustement qui, associée à une externalisation continue, nous offre de nouvelles opportunités intéressantes ».
Le dirigeant affirme que GPV fait preuve d’adaptabilité, témoin le déplacement de la majorité de la demande du marché américain vers le Mexique : GPV va y doubler sa surface de production en 2024, l’aménagement final devant être terminé au premier semestre 2025. Globalement, les principaux équipements de production sont délocalisés depuis des régions où la demande est plus faible, une tendance qui paraît se retrouver en Asie du Sud-Est, où GPV a désormais fermé sa production en Malaisie au profit d’extensions de capacité en Thaïlande et au Sri Lanka. « L’un de nos plus grands atouts est notre présence opérationnelle, comme le confirment plusieurs enquêtes auprès de nos clients », souligne le dirigeant. Illustration : le démarrage fin 2024 de la production de sa nouvelle usine de produits électroniques de 11000m² en Slovaquie. Cela étant, le Danois, détenu par le conglomérat danois coté Schouw & Co., abaisse ses prévisions pour 2024 : elles se situent désormais dans une fourchette comprise entre 1,19 milliard d’euros et 1,25Md€, contre une prévision précédente de 1,22 à 1,3Md€.