« Les fusibles à semi-conducteurs pourraient représenter une révolution similaire à celle amenée en leur temps par les composants électromécaniques ». Andy Wilson ne mâchait pas ses mots lors du salon PCIM qui s’est tenu récemment à Nuremberg. Le responsable des ventes de composants de puissance chez Qorvo prévoit un grand avenir à l’UJ4N075004L8, un transistor Jfet 750V en carbure de silicium (SiC) optimisé pour les tableaux électriques. Avec une résistance à l’état passant de seulement 4mΩ et un boîtier TOLL de 10×11,6mm 40% plus petit que les classique TO-263, il combine compacité et faibles pertes thermiques – un point essentiel pour concurrencer les fusibles électromécaniques qui, eux, ne génèrent aucune chaleur. « Les fusibles à semi-conducteurs cumulent plusieurs avantages décisifs, en matière de sécurité (ils ne déclenchent par d’arc électrique et sont cent fois plus rapides que les modèles électromécaniques) et de fonctionnalités, car ils permettent de contrôler intelligemment, et même à distance, le tableau électrique », explique Andy Wilson.
« L’alternative, avec des Mosfet, consiste à mettre plusieurs transistors en parallèle pour faire diminuer la résistance équivalente, souligne Andy Wilson, mais l’encombrement devient alors rédhibitoire ». Reste à voir qui adoptera en premier cette architecture de fusibles à semi-conducteurs, qui, dans ses débuts, sera forcément plus onéreuse que les fusibles électromécaniques actuels. Qorvo échantillonnera l’UJ4N075004L8 d’ici la fin de l’année, et mise d’alors sur les acteurs industriels avant d’aborder le marché résidentiel.