L’automatisation serait-elle la solution universelle pour l’industrie ? C’est ce que pensent 58% des entreprises industrielles françaises interrogées par OnePoll pour le distributeur en ligne reichelt elektronik, estimant que dans un horizon de cinq ans, leur production serait complètement automatisée.
62% d’entre elles considèrent que l’automatisation est cruciale pour demeurer compétitives. Or, seuls 25% des répondants ont automatisé plus de la moitié de leurs opérations. En pratique, seuls 37% des processus de fabrication en France sont automatisés. Il s’agit principalement de systèmes d’entreposage et de logistique (32%), et de systèmes de production (34%). Pourquoi automatiser ? A cette question, 47% des décideurs mettent en avant le gain de temps, 38% la réduction des coûts, et 36% une meilleure productivité. En outre, les personnes interrogées apprécient l’exécution « plus précise et plus fiable des tâches, se traduisant par une meilleure qualité des produits ». Selon l’enquête, 34% ont noté une amélioration de la qualité depuis l’introduction des technologies d’automatisation. En corollaire, 30% des entreprises industrielles considèrent la réduction de la charge de travail de leurs employés comme un « avantage majeur ».
D’un point de vue business, l’étude démontre le bien-fondé de l’automatisation. Outre une plus grande efficience de la production, elle promet l’ouverture de nouveaux marchés et une flexibilité accrue pour s’y adapter, auxquels s’ajoutent une consolidation de leur viabilité et de meilleures ventes. Pour 67% des sondés, le prochain investissement prévu dans l’automatisation sera amorti en l’espace d’une année. Cependant, des obstacles sont à prévoir, dont la difficulté à opter pour les bonnes décisions citée par 15% des participants, et le nombre insuffisant de travailleurs qualifiés possédant les connaissances requises pour 23% d’entre eux. Les espèces sonnantes et trébuchantes s’invitent aussi au débat : dans 30% des cas, le manque de budget ou les coûts excessifs des solutions posent un problème. Par ailleurs, 22% des personnes interrogées ont déclaré que leur désir de solutions spécifiques restait insatisfait : les petites entreprises spécialement rencontrent souvent des difficultés lorsqu’il s’agit de trouver des outils d’automatisation obéissant à leurs besoins et à leur activité, tout en étant abordables.
Aujourd’hui, 58% des entreprises sondées utilisent des robots. Dans le détail, 40% d’entre elles les exploitent pour des tâches physiquement difficiles ou exigeantes, 44% d’entre elles pour des tâches répétitives, et 33% pour des travaux dangereux. Un tiers des robots accomplissent des tâches d’assemblage et de placement, 35% des travaux de soudage, 24% la palettisation, l’empilage et le déballage, et 32% le fraisage, le sciage et consorts. Finalement, en dehors des autres technologies dans lesquelles les entreprises souhaitent investir prochainement, 48% prévoient l’automatisation des processus par le biais de logiciels ou de robots, 45% réfléchissent à la maintenance prédictive, 46% aux cobots, et « seulement » 28% aux robots. En outre, 47% des personnes interrogées estiment que l’intelligence artificielle (IA) et l’automatisation peuvent résoudre la pénurie de travailleurs qualifiés en France.