Les pouvoirs publics malaisiens ont de grandes ambitions pour leur industrie des semi-conducteurs, qu’ils espèrent voir attirer 100Md$ d’investissement à moyen terme. Réputé pour ses sites de test, d’assemblage et d’encapsulation de puces, le pays entend capitaliser sur ces points forts mais également remonter dans la chaîne de valeur. Il mise pour cela sur la conception de circuits intégrés, en promettant de former rapidement 60000 ingénieurs spécialisés.
Outre son savoir-faire en microélectronique, ses principaux atouts résident dans sa relative stabilité géopolitique (même si la corruption et le travail forcé n’en font pas une démocratie exemplaire, loin s’en faut) et dans son statut de terrain neutre entre la Chine et l’Occident. La Chine y voit en effet un moyen d’externaliser certaines de ses productions d’électronique, composants inclus, afin de contourner les embargos décrétés par les Etats-Unis et les Européens. Lesquels y investissent (comme récemment Intel et Infineon) pour finaliser leurs composants dans la zone Asie-Pacifique où continuent d’être produits la majorité des appareils électroniques vendus dans le monde.