Avec de l’eau, TNO et son Holst Center recyclent l’électronique imprimée

Le 13/05/2024 à 9:14 par Arnaud Pavlik

Certes, l’électronique intégrée aux plastiques gagne en popularité, que soit dans les pièces automobiles, les appareils électroniques grand public et ceux pour le médical, en raison de leur légèreté, leur esthétique et leur rentabilité. Néanmoins, se pose pour l’électronique imprimée la question du recyclage et de la réparation. Via son Holst Center, l’organisation néerlandaise de R&D TNO propose une solution de démontage inédite. A la fin de la vie du produit, elle détache les composants électroniques du support, limitant ainsi les émissions de CO2, les déchets électroniques et les dépenses des fabricants.

L’avancée est notable, surtout en considérant la taille du marché de l’électronique imprimée qui, entre 2022 et 2032, passera de 175 millions de dollars à plus de 3Md$. Puisque les composants électroniques et les métaux imprimés sont fusionnés avec des plastiques pour protéger les circuits électriques, aujourd’hui, seul le broyeur et l’incinérateur sont utilisés lorsque les produits parviennent en fin de vie : de quoi générer des émissions de CO2 et une perte de matières premières brûlées, d’autant qu’un cinquième seulement de tous les déchets électroniques dans le monde est soigneusement recyclé, rappelle l’organisation néerlandaise. Par ailleurs, elle affirme que la quantité de déchets électroniques devrait passer de 74,7 millions de tonnes en 2030 à 110 millions de tonnes d’ici 2050.

TNO a développé une couche spéciale à base d’eau, appliquée entre le circuit contenant les composants et la couche extérieure en plastique du dispositif électronique. Résultat : la couche se montrerait suffisamment solide pour résister à un taux d’humidité allant jusqu’à 85% durant 1000 heures et à une température de 85°C, tout en étant assez flexible pour ôter le plastique sans endommager les circuits électroniques. Durant les tests, en cas de défectuosité des produits, ils étaient démontés et réparés ; par la suite, l’électronique a fonctionné après que l’appareil a été à nouveau recouvert de plastique.

Outre la réparation et le recyclage possibles des composants électroniques imprimés, TNO assure que le procédé permet de réparer les erreurs de conception pendant la production, entraînant des économies et une utilisation plus efficace des matériaux. Enfin, cela permettra de commercialiser de nouveaux produits déjà en ligne avec les futures règles de la Commission européenne en matière de conception durable.

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