A l’approche des élections, le patron de Renault a décidé d’écrire une lettre ouverte aux électeurs et aux députés afin d’influer la politique européenne. Il présente le constat amer d’une compétition qu’il juge déséquilibrée : « les Américains stimulent, les Chinois planifient, les Européens réglementent ». Pour y remédier, Luca de Meo développe dans sa lettre dix propositions. Il veut tout d’abord promouvoir les petites voitures européennes à bas prix sur le modèle des Kei cars japonaises. Une solution écologique qui avantage les constructeurs français par rapport à leurs homologues allemands. Parmi les recommandations, on retrouve aussi l’accélération du renouvellement du parc automobile au travers d’incitations à l’achat de voitures électrifiées, le développement d’infrastructures de recharge et de la technologie vehicles-to-grid et la sécurisation des besoins en matières premières critiques. Le président de Renault n’oublie pas l’industrie des semi-conducteurs, de plus en plus nécessaire dans l’automobile. Pour cela, il demande un investissement stratégique pour consolider la position d’ASML dans la technologie EUV (extreme ultraviolet lithography), et « de favoriser l’émergence de nouveaux champions des semi-conducteurs ».