4,4% de rejets de CO2 , 1,6 milliard de tonnes de CO2 , 250 000 tonnes de terres rares. Ces données moyennes correspondent respectivement à la part et au volume des produits électroniques dans les émissions mondiales de CO2 et au volume annuel mondial de production des « vitamines de l’ère moderne ». Face à ce coût environnemental, Hexachip estime à 300 millions d’euros la valeur annuelle des stocks de composants électroniques neufs non utilisés en Europe.
Le fondateur d’Hexachip, Alexandre Zurlo, a développé pendant plus de huit ans une société spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation de solutions IoT dédiées au Smart Parking. Il y a déploré le gaspillage de composants électroniques et le manque de solutions évidentes pour y palier. Ainsi est née en 2022 sa plateforme européenne antigaspi B2B Hexachip, qui permet d’acheter et de revendre en temps réel du stock dormant ou des surplus de composants électroniques neufs « au meilleur prix », afin de lutter contre le gaspillage, contribuer à réduire l’empreinte carbone et favoriser l’économie circulaire.
Pour les vendeurs, les bénéfices résident dans la valorisation des surplus, l’optimisations des stocks et le gain de temps afférent pour s’en séparer, l’amélioration de la trésorerie, et la probabilité très élevée de rencontrer une société intéressée par ces stocks. Par ailleurs, Hexachip utilise un algorithme qui calcule une estimation des émissions de CO2 évitées et affiche un ratio convertissant les euros en kilos de CO2 . Pour les acheteurs, la disponibilité des composants se veut « immédiate », avec un tarif unitaire des références « habituelles » pouvant être inférieur jusqu’à 50% au prix du marché. La procédure d’achat est automatisée et se veut limpide.
Les résultats du récent déstockage effectué par la start-up IoT nantaise Velco en 2023 illustrent les économies réalisables : environ 580 000 composants électroniques de 110 références différentes sont partis vers une société d’Outre-Manche, ce qui équivaut à une économie de 11 600 m3 d’eau ou de 1,5 tonne de CO2 de transport aérien entre la Chine et la France.