De 9h30 à 16h30, la journée du 22 février 2024 sera consacrée à la présentation des travaux et principaux résultats du projet Deposia, correspondant à l’appel à projet Astrid Intelligence Artificielle de 2021. Le séminaire se tiendra à l’Université Gustave Eiffel à Villeneuve d’Ascq (Hauts-de-France).
En ces temps géopolitiques plutôt incertains, le projet Deposia entend porter la détection et la géolocalisation de sources de signaux radiofréquences variées afin de contrecarrer des attaques sur des infrastructures et des systèmes connectés. Le projet a été coordonné par l’ANR (Agence nationale de la recherche), l’Université Gustave Eiffel, l’IMT Nord Europe, l’Inria, MC2 Technologies et le sous-traitant Inodesign.
Par sources à détecter, on entend des éléments qui, par leur nature ou par leur position, présentent un caractère illicite et menacent les personnes ou les infrastructures. En situation extérieure, il peut s’agir de drones qui survolent des zones interdites, de brouilleurs de télécommunication, d’émetteurs de signaux de leurre ou encore de capteurs communicants utilisés afin d’introduire de fausses données dans les plateformes de surveillance. A l’intérieur d’un bâtiment, il peut également s’agir de sources de brouillage ou de leurres qui provoquent les dénis de service au sein des réseaux ou des infrastructures, ou bien des points d’accès illicites qui visent à intercepter des informations. Dans les deux situations, l’objectif est de développer des intelligences artificielles (IA) pour détecter et déterminer la position géographique de la source. Ces IA doivent pouvoir fonctionner à partir de données de natures différentes, puisqu’elles seront issues de la couche physique et de la couche de liaison de données. En outre, les données seront définies dans trois dimensions : le temps, l’espace et la direction.
« Plusieurs années de travail sur ce projet d’envergure “défense” ont donné d’excellents résultats, ce qui constitue une grande fierté pour nos équipes contribuant à Deposia. Cependant, la véritable force de ce projet réside dans la collaboration entre les laboratoires de recherche, les écoles d’ingénieurs et les sociétés privées. Cette synergie permet à la France de développer des technologies de pointe visant à renforcer notre souveraineté ! », a indiqué l’ANR.