En dévoilant ses résultats financiers pour le troisième trimestre 2023, Lacroix l’a placé sous le signe d’un « effet de base défavorable ». Progressant de 0,9% par rapport à la même période de 2022, le chiffre d’affaires de 179,7 millions d’euros, a été principalement porté par les activités City (+16,4% à 28,4M€) et Environment (+10,2% à 20,1M€). Les neufs premiers mois de l’année font apparaître un chiffre d’affaires en hausse soutenue de 9,9%, qui atteint 567,4 M€.
A contrario, fléchissant à 131,1M€ contre 135,4M€ en 2022, l’activité Electronics a connu un léger repli de 3,2%, alors qu’elle avait enregistré +18,8% durant les six premiers mois et +11,1% sur les neuf premiers mois de l’année à 426M€. En dépit de l’introduction de « nombreux nouveaux projets », le sous-traitant l’explique par le fait qu’elle intégrait au 3e trimestre 2022 « d’importantes refacturations aux clients de surcoûts de composants électroniques. Sans ce surcroît ponctuel de chiffre d’affaires en 2022, l’activité Electronics aurait progressé » ce trimestre. Malgré tout, en plus des refacturations passées de composants, cette évolution résulte d’un ralentissement en Europe : la croissance est restée solide sur les segments Industrie et Avionics, mais s’est ralentie dans le secteur Automotive et demeure dégradée pour les HBAS (home and building automation systems) après plusieurs années « d’hyper croissance ». L’Amérique du Nord en témoigne, où l’activité a été impactée en fin de trimestre par les premiers reports de livraison causés par le mouvement social chez les constructeurs automobiles américains. En outre, les incertitudes mentionnées fin septembre sur l’évolution de la demande automobile outre-Atlantique règnent encore, en dépit de la fin récente du mouvement social. Dans les deux cas (Automotive et HBAS), Lacroix reconnaît que le ralentissement de croissance s’avère « plus marqué qu’anticipé ».
Finalement, Lacroix demeure confiant et compte atteindre un chiffre d’affaires supérieur à 750M€ à périmètre constant en 2023, soit une hausse d’au moins 6%. Concernant sa rentabilité, l’Ebitda devrait avoisiner 45M€, contre un objectif initial supérieur à 50M€ : l’écart est intégralement dû à l’activité électronique en Amérique du Nord impactée par la concomitance des plusieurs « facteurs transitoires ». Cela étant, cet objectif ajusté demeurerait supérieur à l’Ebitda de 44,3 M€ réalisé sur l’exercice 2022.