Le sous-traitant finlandais Incap a délivré ses résultats financiers, et force est de constater qu’ils ne sont pas brillants… en apparence.
Pour le troisième trimestre (juillet-septembre), en glissement annuel, les ventes d’Incap ont baissé de 29% à 50 millions d’euros. Par ailleurs, dans les mêmes conditions, le résultat d’exploitation ajusté (Ebit) chute carrément de 43% à 6,4M€ (contre 11,2M€), soit 12,7 % du chiffre d’affaires (15,9 %), et même de 48% pour sa version non ajustée. Finalement, au cours de cette période qui a vu le rachat du sous-traitant américain Pennatronics, le bénéfice net de la période s’est élevé à 4,4M€, contre 7,7M€. Selon Incap, « la baisse de l’estimation du bénéfice d’exploitation est due à la mise à jour des prévisions de ventes » de son plus gros client : le déstockage de ce client prendra plus de temps que prévu. La société « s’attend à ce que la baisse des volumes touche à son terme au cours du quatrième trimestre ». Selon Otto Pukk, les chiffres demandent interprétation, car « si l’on exclut l’impact de notre plus gros client, notre chiffre d’affaires a augmenté de plus de 30% ».
Les chiffres de janvier à septembre 2023 semblent faire apparaitre la saisonnalité de la baisse des résultats. Témoin, le repli de 3% des ventes pour s’établir à 179,2M€ contre 185,1M€ au cours de la même période 2022. L’Ebit, à 24,5M€, recule de 7%, soit 13,7% du chiffre d’affaires contre 14,2%. En outre, le Finlandais indique avoir réduit de 1136 personnes les effectifs de ses usines indiennes depuis le début de l’année. La fin de l’année se profile, et Incap estime que ses ventes annuelles oscilleront entre 210 et 220M€, et que son Ebit s’établira entre 24 et 28M€, y compris Incap US. Le Finlandais constate une amélioration de la disponibilité des composants, mais « toujours une certaine pression sur les prix ».