En dépit d’un succès commercial anecdotique, Qualcomm poursuit depuis des années le développement de processeurs Snapdragon adaptés non pas aux smartphones, mais aux ordinateurs personnels. L’Américain revient aujourd’hui à la charge avec le Snapdragon X Elite, qui se démarque par sa nouvelle architecture dite Oryon et par ses capacités d’accélération en intelligence artificielle. Gravée en 4nm, la puce comprend douze cœurs 64 bits de type Arm cadencés jusqu’à 3,8GHz en mode normal (et, pour deux d’entre eux, 4,3GHz en mode boost) et épaulés par 42Mo de mémoire cache. Elle embarque également un moteur graphique Adreno à 4,6Tflops, un accélérateur IA Hexagon à 45Tops, un processeur d’images Spectra gérant 64 millions de pixels, un modem 5F X65 et un transmetteur FastConnect 7800 compatible Wi-Fi 7 et Bluetooth 5.4.
Il s’agit donc d’une sérieuse montée en puissance par rapport au précédent Snapdragon 8cx Gen3, qui se contentait de huit coeurs Kryo, 18Mo de cache, et 15Tops de calcul IA. Snapdragon X Elite peut en outre gérer une bande passante de mémoire de 136Go/s en LPDDR5x. Le fabricant met surtout en avant l’efficacité énergétique de la puce, avantage classique des architectures Risc par rapport aux circuits x86 : le Snapdragon X Elite serait capable de s’aligner avec un Core i7-13800H d’Intel en termes de performances tout en consommant 68% d’énergie en moins. Qualcomm assure même que son dernier-né serait jusqu’à deux fois plus rapide en traitement multitâche que le processeur M2 d’Apple, qui lui aussi repose sur des cœurs de type Arm. En accélération IA (UL Procyon), l’Américain évoque un facteur dix entre les performances du Snapdragon X Elite et celles d’un Core i-13800H ou d’un Ryzen-9 7940HS. Il faudra bien sûr vérifier ces dires, bancs d’essai à l’appui, lorsque les premiers ordinateurs équipés de Snapdragon X Elite seront commercialisés, vraisemblablement en milieu d’année prochaine (notamment un modèle Honor).