Le fabricant de circuits imprimés et de cartes AT&S annonce collaborer avec 48 sociétés et instituts de recherche couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur sur le projet EECONE (European ECOsystem for greeN Electronics). Son objectif est le développement de technologies allant dans le sens d’une production électronique européenne plus « verte ».
Inauguré le 20 septembre à Toulouse, le projet, qui représente 35 millions d’euros, est financé par l’Union européenne et les États membres participants à hauteur de 20M€, et devrait s’étaler sur trois ans. EECONE est mené par le fabricant de puces Infineon. Le collectif que la société allemande a rassemblé entend minimiser l’utilisation de ressources précieuses dans les processus de fabrication en recherchant de meilleures options de recyclage, de réparation et de traitement des composants électroniques, avec notamment des matériaux alternatifs. Par ailleurs, la réduction des déchets non recyclables et l’amélioration des systèmes de recyclage font également l’objet de recherches dans le projet. L’ensemble de ces bonnes intentions s’appuie sur le concept des 6R : réduction, fiabilité, réparation, réutilisation, remise à neuf, recyclage.
AT&S affirme s’efforcer de « toujours » tendre dans cette direction, témoin son investissement de 1,2M€ sur ses propres fonds dans EECONE, et les propos tenus par Marina Hornasek-Metzl, sa directrice principale ESG (environmental social governance), qui estime [qu’il] « s’agit d’un excellent projet pour nous car il s’intègre parfaitement dans notre stratégie de développement durable existante ». Chez l’Autrichien, le groupe « Efficacité des ressources » du département de recherche, dirigé par Christof Wernbacher et sous le patronage de l’équipe ESG, est déjà à l’œuvre afin de définir les premières spécifications et concepts de mise en œuvre pour les circuits imprimés verts. « Aujourd’hui, les circuits électroniques se retrouvent dans presque tous les appareils que nous utilisons au quotidien, des machines à café aux smartphones en passant par les voitures électriques », explique Peter Griehsnig, son directeur technique : « en conséquence, les solutions globales pour nos produits et processus ont une influence disproportionnée ».
Dans le cadre du projet, d’autres partenaires travailleront en parallèle pour produire des micropuces de manière plus économe en ressources plus durable. Par exemple, le développement de capteurs en réseau économes en énergie n’impose pas d’alimentation externe ; il fait également partie du plan de recherche, tout comme l’utilisation d’outils d’analyse de données pour optimiser la durée de vie des produits électroniques.