Isoler électriquement deux parties d’un montage sans nuire à l’intégrité des signaux ni consommer trop d’énergie n’est pas chose aisée. Cette tâche est traditionnellement dévolue aux optocoupleurs, qui requièrent une quantité non négligeable d’énergie pour faire fonctionner l’étage de transmission optique et qui subissent les affres du temps, susceptibles de faire décliner leurs performances au bout de quelques années. Des alternatives existent, par exemple chez Texas Instruments qui vient de lancer une famille de composants dits opto-émulateurs. Ces circuits exploitent une couche d’isolation en dioxyde de silicium présentant une force diélectrique de 500VRMS/µm et une isolation grimpant jusqu’à 3750VRMS.
Comme chez les iCoupler d’Analog Devices, les opto-émulateurs de TI n’embarquent pas de composants optiques : la transmission des signaux à travers la barrière d’isolation s’effectue ici par l’intermédiaire d’une modulation OOK (on-off keying). Les modèles numériques ISOM8710/11 peuvent ainsi transmettre jusqu’à 25Mbit/s, avec une immunité aux transitoires de mode commun (CMTI) spécifiée à 125 ou 150kV/µs et une gamme de température étendue entre -40°C et 125°C. Les versions analogiques (ISOM81xx) affichent, elles, une bande passante de 680kHz. Texas Instruments a pris soin de proposer ces opto-émulateurs dans des boîtiers compatibles broche à broche avec les optocoupleurs les plus utilisés dans l’industrie, ce qui facilite leur remplacement.
Les premiers opto-émulateurs de Texas Instruments sont actuellement en préproduction, et accompagnés de modules d’évaluation vendus à partir de 19$. Des versions automobiles devraient être lancées dans le courant de l’année prochaine.