La pratique du nearshoring, soit la délocalisation dans un pays voisin partageant le même fuseau horaire, est en vogue. Le procédé est visible entre les Etats-Unis et le Mexique, mais se retrouve également sur le Vieux Continent, avec les pays du Maghreb notamment. Les pays de l’Est attirent aussi les sous-traitants électroniques, plus encore ceux basés en Europe du Nord, à l’image de Scanfil.
Le Finlandais a annoncé vouloir investir dès ce mois-ci 20 millions d’euros dans un nouveau bâtiment d’usine de 14000m² en Pologne (Sieradz), augmentant de plus de 70% la surface de l’usine déjà existante. Il devrait être opérationnel pour le deuxième trimestre 2025, sachant que Scanfil prévoit des investissements supplémentaires qui « seront réalisés progressivement en fonction de la croissance du volume de production ». Autre terme désormais bien installé dans le discours des industriels, l’environnement : « le nouveau bâtiment de l’usine sera alimenté par des panneaux solaires et le climat intérieur sera chauffé et refroidi par l’énergie géothermique. Les solutions choisies réduisent considérablement les émissions de CO2 par rapport aux alternatives traditionnelles », affirme la société.
C’est le deuxième investissement le plus important alloué en moins d’un an au site de Sieradz. En janvier, 6M€ avaient déjà été déboursés dans la capacité de fabrication électronique, qui fonctionne à plein depuis le mois d’août. De quoi inaugurer de belle manière l’entrée en fonction du nouveau CEO de Scanfil, Christophe Sut, intervenue le 14 août… ainsi que la révision de son chiffre d’affaires annuel : il devrait atteindre entre 900 et 950M€, contre une fourchette comprise entre 880 et 940M€ prévue en avril 2023.