Fondé en 2006, le sous-traitant Atec Electronique est basé à Maillat dans l’Ain. Il s’agit d’un concepteur et d’un producteur de systèmes électroniques, qui dispose d’un bâtiment de 1500m² installé sur un site de 14000m². A travers ses 30 salariés, la société propose différents domaines d’expertises, qui ont notamment trait aux protocoles radio, aux antennes PCB, aux applis mobiles/serveurs, aux technologies low power et aux panneaux solaires. Sa directrice générale, Manon Rey, revient sur les conséquences que la crise des composants peut entraîner chez un sous-traitant, et comment elle a su en les limiter la portée.

Tout d’abord, « la crise impacte tous les niveaux de la chaîne de production, de l’approvisionnement des matières premières aux problématiques liées aux transports, sur fond de crise énergétique et d’enjeux climatiques et socio-économiques à grande échelle. La difficulté majeure est liée aux achats. Les délais de livraison s’allongent considérablement, étant parfois supérieurs à un an. Lorsque je passe une commande, je ne connais pas toujours la date de réception des composants, qui est susceptible d’évoluer. Certains composants passent sous allocation, ce qui signifie que la demande est telle que les livraisons s’effectuent au compte-gouttes. Certaines commandes passées en 2021 n’ont toujours pas été honorées… Le prix est lui aussi susceptible d’évoluer, jusqu’à plus 50% sur certains composants, sans qu’il nous soit possible de répercuter cette hausse ».

Manon Rey félicite notamment son bureau d’études « qui a su se mobiliser pour reconcevoir de nombreuses cartes, en modifiant le hard et le soft pour compenser le manque de microprocesseurs, selfs, capas devenus introuvables ». Sa capacité à mutualiser les composants pour créer et produire des cartes est soulignée. Elle salue aussi son équipe de production qui a fait preuve de flexibilité, en modifiant son planning pour satisfaire au mieux les besoins de ses clients, en fonction des arrivages. La directrice générale a pu compter sur « des fournisseurs qui ont parfois fait des merveilles en se battant pour trouver des composants […] et en négociant pour nous auprès des fabricants afin de débloquer une production ». Résultat, malgré ses contraintes, la société annonce avoir pu augmenter ses ventes de 11% à l’issue de son exercice fiscal 2022/2023 (achevé le 31 mai), et fabriqué près de 200 000 produits.