Le Français Agôn Electronics, un concepteur et fabricant de systèmes électroniques et d’assemblages et de circuits imprimés pour les environnements sévères, a racheté l’Italien Mios Elettronica.
Créé en 2011 par Andrea Rosa, Mios siège à Vérone mais opère également au Canada et aux États-Unis. Il s’agit d’un fournisseur de solutions globales et d’appareils électroniques pour le contrôle des trains et les systèmes de communication embarqués : enregistreurs d’événements, dispositifs de mémoire anti-crash, systèmes de communication embarqués, train-sol, unités de commande de porte, etc. Comptant 30 employés, la société est actuellement contrôlée par Alpha Private Equity, une société paneuropéenne de capital-investissement avec plus de deux milliards d’euros sous gestion.
Pour sa part, Agôn Electronics emploie 350 personnes et regroupe notamment trois sous-traitants fournissant des cartes électroniques et des produits aux industries exigeantes comme l’aéronautique, le ferroviaire, la défense, le spatial et le médical. A travers sa filiale Leroy Automation, et comme Mios Elettronica, le Français propose aussi un large catalogue de produits standards pour les marchés du ferroviaire, de l’énergie, de la défense et de l’industrie. En 2022, Agôn Electronics a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 50M€ avec une croissance organique de 18,5%. Depuis 2022, son unique actionnaire est Argos Wityu, une société européenne indépendante de capital-investissement. La stratégie d’Agôn Electronics est de « mettre en œuvre l’innovation et une croissance active, tant organique que par acquisition, en France et à l’étranger, dans les secteurs où le groupe est déjà présent, et dans de nouvelles verticales nécessitant une qualité et une fiabilité extrêmement élevées ». Cette première acquisition lui permet d’accélérer son expansion internationale et de renforcer son expertise sur le marché ferroviaire. L’opération a plutôt été conçue comme un partenariat avec continuité dans l’équipe de direction et les opérations de l’Italien : Leroy Automation et Mios Elettronica disposent en effet « d’un portefeuille de produits complémentaires pour l’industrie ferroviaire, sans chevauchement de clientèle ». D’ailleurs, la mutualisation de leurs expertises permet de projeter d’ores et déjà une offre globale TCMS (train control and management system). Avec ses trois sous-traitants électroniques FEDD, Phénix Electronique et Team 31, le groupe hexagonal affirme disposer « d’une force considérable dans le secteur de l’électronique de haute technicité ».