La loi américaine de financement des puces comprend un volet dans lequel elle stipule que les bénéficiaires de cette loi seront limités dans leurs investissements en Chine, en Corée du Nord, en Iran et en Russie.
A cela s’ajoutent les récentes restrictions américaines à l’exportation de puces avancées et l’appui du Japon et des Pays-Bas à ces mesures. Dans ce contexte, le bureau d’études TrendForce estime que « l’expansion des fonderies chinoises et des fonderies multinationales en Chine sera supprimée à des degrés divers, qu’il s’agisse de processus avancés ou matures ».
TrendForce observe également que les concepteurs de circuits intégrés préféreront faire appel aux fonderies taïwanaises plutôt qu’aux chinoises au cours du 1er semestre 2023 et souligne que VIS et PSMC (toutes deux taïwanaises) ont largement profité de ce revirement de situation.
Concernant la production de mémoires Dram et flash Nand, TrendForce fait remarquer que l’offre excédentaire et la géopolitique ont fait chuter la production de Dram de l’usine chinoise de SK hynix. D’autre part, Samsung et Micron vont concentrer leurs plans d’extensions en Corée du Sud et aux États-Unis. Ainsi, la part de la Chine dans la capacité mondiale de production de Dram devrait diminuer de 14 à 12%, en glissement annuel, d’ici à 2025.
La chute de la production chinoise est encore plus flagrante en ce qui concerne la mémoire flash Nand : elle devrait passer de 31 à 18% d’ici à 2025.
Pour TrendForce, il y aura à terme deux régions de production distinctes : d’une part, les usines chinoises qui se concentreront sur le marché national, et les usines hors de Chine qui desserviront tous les autres marchés.