L’année 2023 ne sera pas bonne pour les vendeurs de composants, le fait est acquis. La baisse des ventes est actée depuis la mi-2022 et apparaît clairement dans les bilans trimestriels de la fin de l’année. Reste à évaluer l’ampleur des dégâts. De nombreuses sociétés affichent une certaine confiance dans une amélioration qui poindrait au second semestre 2023. Pour rassurer les investisseurs ? Toujours est-il que les prévisions dépendent fortement des marchés visés. Ceux de l’informatique grand public et de la téléphonie mobile semblent voués, au mieux, à la stagnation pour des raisons tant économiques (l’inflation perce les bourses des acheteurs potentiels) que technologiques (les matériels évoluent de moins en moins, ce qui n’encourage pas leur renouvellement). La baisse des immatriculations est, pour l’instant, largement compensée par l’explosion du contenu électronique des véhicules neufs. Quant à la nébuleuse « industrielle », elle recouvre des applications si diverses que les cycles haut et bas y sont considérablement atténués.