C’est aussi ça, la relocalisation. En début de semaine, Ford a annoncé une ambitieuse usine de batteries pour véhicules électriques, qui sera située à Marshall dans le Michigan. L’Américain va investir 3,6 milliards de dollars dans ce site dont la production initiale est prévue pour 2026, avec 2500 salariés au départ et une capacité annuelle de 35 GWh. Ford va ainsi fabriquer non seulement des batteries en technologie nickel-cobalt-manganèse (NCM) traditionnelles, mais aussi des batteries lithium-ion-phosphate (LFP) plus économiques dans cette nouvelle usine. L’objectif du constructeur américain est de produire 600000 véhicules électriques cette année et deux millions en 2026.
Mais dans la foulée, Ford a annoncé la suppression de 3800 emplois en Europe, dont 2800 ingénieurs et 1000 salariés œuvrant dans l’administration, le marketing, les ventes et la distribution. Géographiquement, c’est l’Allemagne qui sera la plus touchée avec 2300 licenciements (principalement au centre de Cologne), suivie par le Royaume-Uni (1300 suppressions de postes).