A l’occasion de l’Université du très haut débit, Philippe Le Grand, président d’Infranum, le syndicat de la filière des infrastructures télécoms, a exhorté les grands noms des télécoms à mieux payer les sous-traitants en charge du déploiement et de la maintenance de la fibre. D’après lui, cette filière est dans une situation économique plus que tendue à cause de l’inflation et des pressions tarifaires des opérateurs commerciaux (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free). Cette filière est organisée comme une chaîne de sous-traitance au bout de laquelle se trouvent souvent des techniciens en microentreprises que Philippe Le Grand a mis en avant en indiquant : « Il faut que ceux qui sont en bout de chaîne puissent gagner leur vie dignement ». Pour cela, il est nécessaire, d’après lui, de travailler sur trois axes : les prix au détail des opérateurs qui sont trop bas, la contribution financière des géants de la Tech et la revalorisation des rémunérations.
Afin de répondre à ce cri d’alerte, la directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, a souligné qu’elle avait récemment augmenté de 2,2% les tarifs des contrats de sous-traitance en cours. Cependant, d’après les entreprises de la filière, cette hausse n’est pas assez significative au vu de l’inflation et de l’augmentation des prix des matériaux. De plus, le ministre délégué au Numérique et aux Télécoms, Jean-Noël Barrot, a lui annoncé la création d’un groupe de travail pour faire le point sur le partage de la valeur au sein de la filière. Enfin, l’Arcep a décidé de saisir le médiateur des entreprises afin d’étudier la possibilité de renégocier les contrats entre opérateurs et sous-traitants.