Lumibird, un spécialiste européen des technologies lasers (lasers à solides, diodes laser, laser à fibres), a annoncé le rachat du Bordelais Innoptics. Ce dernier conçoit, fabrique (en petits et moyens volumes) et commercialise également une gamme de sources lasers : têtes lasers de puissance pour l’industrie, modules optoélectroniques sur mesure, sources lasers à bas bruit de type VCSEL (laser à émission de surface à cavité verticale externe). Elle dispose en particulier d’une forte expertise en assemblage et encapsulation de composants optoélectroniques. La société fondée en 2010 propose aussi une activité de service allant de la conception à la sous-traitance de production. Les champs d’application concernent principalement le médical, l’instrumentation scientifique, le spatial et la défense.
Ces deux derniers champs sont également étudiés par Lumibird, dont les projets seront renforcés par Innoptics. D’une manière générale, les savoir-faire des deux mariés se recoupent : le Breton conçoit, fabrique et distribue des lasers à usage scientifique (laboratoires de recherche, universités), industriel (production, défense, capteurs de télédétection par laser dits lidars), et médical (ophtalmologie). Lumibird affirme que « cette extension de ses domaines d’expertise technologique lui permettra d’accélérer sa stratégie de verticalisation, tout en développant une nouvelle gamme de produits pour s’adresser à de nouveaux marchés, en se concentrant notamment sur le segment des lasers à faible coût pour les marchés à plus fort volume ». Présent en Europe, en Amérique et en Asie, Lumibird compte 940 salariés et affiche plus de 162 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, dont plus de 80% à l’export. Basée à Lannion et cotée en Bourse, la société est née du rapprochement en 2017 entre les groupes Keopsys et Quantel.
De son côté, Innoptics réalise un peu plus de 300k€ de chiffre d’affaires et se compose de cinq collaborateurs, dont quatre ingénieurs. Ses deux fondateurs, Stéphane Denet et Vincent Lecocq, sont partie prenante au projet avec Lumibird. Ce dernier précise que le rachat a été réalisé « en numéraire, avec une part d’intéressement sur les performances futures, pour un montant tenu confidentiel ».